Seulement 2 nouveaux lycées et 2 CEM ont ouvert leurs portes lors de la dernière rentrée scolaire. A l'issue des travaux du conseil exécutif de la wilaya de Tizi Ouzou, portant sur l'examen de la situation du programme en cours du secteur de l'éducation nationale, tenu jeudi passé au siège de la wilaya, plusieurs lacunes liées aux retards enregistrés dans l'avancement des projets des infrastructures scolaires ont été relevées. Cet état de fait a fait l'objet d'un débat sans complaisance entre le wali et la DLEP (Direction du Logement et des Equipements Publics). Présents également à cette réunion, le Directeur de l'Education et les chefs de daïra des localités concernées par ces projets. En effet, ce programme en cours de réalisation comprenant 25 lycées, 24 CEM, 24 installations sportives, une vingtaine de salles informatiques et une trentaine de demi-pensions, inscrit au titre de l'exercice 2013 à l'indicatif de la wilaya, pour un montant global de 20 millions de dinars, accuse du retard dans sa réalisation. Sur ce programme, 2 lycées et 2 CEM seulement ont ouvert leurs portes cette année. Un exemple qui illustre le faible taux d'avancement de ce programme qui, selon la wali, accuse un retard de 80%. Le chef de l'exécutif conteste la démarche entreprise par la DLEP chargée de réaliser ce programme et regrette le fait de ne pas suivre les projets sur le terrain. «Je m'adresse au DLEP et au DE, d'ici 2014 ce programme doit être achevé. C'est cela le véritable défi que vous devez relever. On n'ouvre pas en demi chantier», fulmine Abdelkader Bouazeghi, wali de Tizi-Ouzou. Dans son allocution de présentation du bilan de son département, Mustapha Banouh, directeur du logement et des équipements publics, a imputé ces retards dans l'avancement des travaux, au manque d'effectifs des entreprises retenues et opérantes sur le terrain, dans l'exécution des travaux des infrastructures. «On estime que le gros a été réalisé. On n'a plus le problème des études, mais celui du choix de l'entreprise», argue l'orateur. A titre d'exemple, le chantier du lycée de Tirmitine est abandonné et la DLEP a dû lancer un nouvel appel d'offres pour retenir 3 entreprises, afin d'achever les travaux dans les délais. La majorité des chiffres avancés par la DLEP ont porté essentiellement sur le taux d'avancement des blocs pédagogiques. C'est le cas du lycée d'Iloula Oumalou, Abizar et Boudjima, où le taux enregistré est de 25%. D'autres problèmes qui freinent l'avancement des travaux sont évoqués, tels que celui ayant trait aux oppositions, l'absence d'assainissement et du réseau du gaz ainsi que l'accès sur le site du chantier. En revenant à la charge, et s'agissant des entreprises qui travaillent avec un personnel ouvrier réduit, le wali dira qu'il faudra «mettre la pression sur les entreprises afin qu'elles renforcent leurs équipes, une exigence impérative si l'on veut livrer ces projets dans les délais». Des établissements ouverts cette année souffrent déjà du manque de commodités nécessaires à une scolarité normale pour les élèves. C'est le cas du lycée d'Ait Aissa Mimoune, dépourvu de mur de clôture et non raccordé au réseau du gaz. S'agissant du palier primaire, 8 cantines scolaires sur 26 ne sont pas encore livrées.