Les souscripteurs aux 47 logements LSP, situés à la rue Kaddour Rahim, n'en finissent pas de lutter contre la bureaucratie. La raison en est les atermoiements constatés dans la distribution de ces logements fermés depuis 2002 et dont le sort n'est pas toujours scellé. Les bénéficiaires, qui sont détenteurs d'attestation d'attribution datant de l'ancien exécutif, désespèrent de voir occuper un jour leur logement. Celles-ci furent conjointement signées, le 27 mai 2002 par le P/Apc d'alors, d'obédience FFS et le wali délégué de la circonscription d'Hussein Dey. Depuis, les attributaires ne cessaient d'arpenter les couloirs des administrations. A les entendre, les logements en question seraient convoités. Leur bon emplacement - situés non loin de la rue des Fusillés à l'ex-La Farge - ainsi que leur qualité expliqueraient cette situation. Ils citent pêle-mêle le ministère des Affaires étrangères et la chancellerie. Ils ne manqueront pas à l'occasion de montrer du doigt l'actuel exécutif communal. Lequel, attestent-ils, a tenu à modifier la liste des bénéficiaires. Ainsi, une deuxième liste a été confectionnée sans que l'actuel wali délégué « en soit associé et apporte son paraphe ». Une partie des premiers bénéficiaires a disparu de la liste « sans que l'on sache pour quelle raison », s'emportent-ils. Et d'ajouter : « Qu'avons-nous fait pour mériter un tel sort, nous qui avons assisté à la construction de ces logements pierre par pierre ? Il y en a qui sont décédés depuis que le projet a vu le jour. Notre confiance en les représentants a été trahie .Qu'on nous informe sur notre devenir. On ne peut pas rester indéfiniment en pareille situation. » S'y ajoute, insistent-ils, le refus de l'AADL de les porter sur ses listes. Le président d'APC ayant informé, selon eux, l'agence qu'ils sont acquéreurs de logements. « Ils nous a été indiqué que suivant le décret exécutif du 21 juillet 2001 fixant les conditions et les modalités d'acquisition dans le cadre de la location-vente de logements réalisés sur fonds public, nous sommes acquéreurs de logements situés au 47 Logement Kadour Rahim. Ce qui n'est pas le cas », s'insurgent-ils. Des rassemblements de protestation sont périodiquement organisés. « Le bureau du P/Apc d'Hussein Dey a été le théâtre d'une tentative de suicide. N'était la célérité de ses amis infortunés cette personne se serait jetée par la fenêtre. Aussi, un autre bénéficiaire assistant à la scène a été pris de malaise. Il sera transféré vers l'hôpital », soulignent-ils. « A la veille de l'Aïd El Kebir, une enquête a été déclenchée. A cet effet, il nous a été demandé des renseignements sur nos conjointes. Mercredi dernier, des représentants se sont déplacés à la wilaya et quel fut notre étonnement quand on nous fera remarquer que l'exécutif est en réunion, un jour de réception de surcroît », s'étonnent-ils. Du côté des responsables, c'est à tout le moins la débandade, signalent nos vis-à-vis. Nourani, l'ancien wali d'Alger, souvent évoqué comme ayant retardé leur distribution s'en défendra et finira par envoyer son représentant. Celui-ci fera savoir que la wilaya n'est pas concernée par la distribution de ces logements mais qu'il faut voir du côté de la wilaya déléguée. « L'actuel wali délégué nous a assuré de son soutien. Il nous dira que le dossier des logements a été ficelé et envoyé à la wilaya d'Alger. Toutefois, la réponse tarde à venir », indiquent-ils. Pour eux, l'assemblée actuelle n'« a jamais pris (leur) défense ». Une lettre a été déposée au niveau de la wilaya et enregistrée sous le numéro 422 mais « elle n'a pas connu, selon eux, de suite. L'on nous a indiqué que le dossier est au niveau de la wilaya depuis le 20 mai dernier ». Le vice-président d'Apc d'Hussein Dey, M. Sedrati, peu disert, nous dira pour sa part que la responsabilité en incombe aux services de l'OPGI. Contacté, le wali délégué d'Hussein Dey n'a pas répondu à nos sollicitations.