Au cours de l'audience d'hier, le tribunal de Djelfa a condamné le directeur des services agricoles de la wilaya à trois mois de prison ferme assortie d'une amende de 5000 DA et 2000 DA de frais de justice, nonobstant 8 millions de centimes au titre de la réparation du préjudice causé à un de ses agents opposé à lui dans ce procès. Les faits de cette affaire remontant au mois dernier, qui font état d'une altercation entre les deux parties en adversité au sein du siège de la direction alors qu'elles étaient toutes les deux en exercice, sont punis par les articles 297, 299 et 442 traitant de l'injure et des blessures causées au cours d'une dispute. Si la partie plaignante s'est fait forte d'une incapacité de 10 jours prescrits par le médecin légiste, le DSA que nous avons joint par téléphone a déclaré à El Watan : « Je ne m'attendais guère à une telle sentence d'autant plus que les témoins qui ont attesté du simple écart de langage, qui, d'ailleurs, n'en est pas un dans l'est du pays, d'où je suis natif ! » Et d'ajouter : « Si on tente par tous les moyens mon bâillonnement à propos des dénonciations que je continuerai de faire sur la dilapidation du FNRDA, on se trompe ! », faisait références aux intervenants dans ce cadre. Pour rappel, ce directeur installé depuis peu, fait feu de tous bois en toutes occasions tant sur ceux qui ont eu à diriger ce secteur que sur les indus bénéficiaires des « 1800 milliards de centimes partis en fumée » ! Rappelons également que huit subdivisionnaires avaient fait l'objet de mesures disciplinaires dans le cadre du fameux PV49 à cause duquel la région a été éclaboussée par un grand scandale financier. Enfin, sans intention de commenter la décision du tribunal, ce directeur aurait déjà fait l'objet de menaces d'élimination physique par des inconnus, si l'on s'en tient aux propos du wali, lors de la session de l'APW des 18 et 19 avril ! Le wali avait, notons-le, interrompu le DSA pour apporter du crédit au réquisitoire sur la situation de l'agriculture, fait par ce dernier. Toutefois, signalons qu'une source fiable rapporte que le mis en cause a connu antérieurement des démêlés du genre avec ses subordonnés. Le DSA compte interjeter appel dans les huit jours qui viennent contre cette décision qu'il juge assez sévère.