Un accord portant sur le transfert de la filiale Filamp (Eniem) fabricant de lampes domestiques (Mascara), vers l'entreprise mère ENIE, a été conclu hier, en plus de la signature d'une convention commerciale entre les deux grandes entreprises de la SGP-Indelec, l'Eniem de Tizi Ouzou et l'ENIE de Sidi Bel Abbès. La société de gestion des participations des industries électro-domestiques a procédé, hier, au siège de l'entreprise Eniem à Tizi Ouzou, à la signature d'une convention commerciale entre ses deux grandes entreprises que sont l'Eniem et l'ENIE de Sidi Bel Abbés. Un partenariat public stratégique pour l'initiateur de cette démarche, M. Ahmed Fettouhi, président du directoire de la SGP-Indelec dont dépendent les deux entités. L'objectif de cette option s'inscrivant dans le cadre du redéploiement des activités de la SGP Indelec vise «à affronter la concurrence qui se fait de plus en plus rude dans un marché ouvert aux importations et/ou la fabrication locale dont les pratiques commerciales sont, généralement, déloyales». La convention consiste en l'utilisation mutuelle des réseaux de distribution de chacune des entreprises par les signataires. Et ce, «en vue d'une utilisation plus rationnelle des réseaux de commercialisation dont disposent les entreprises de la SGP-Indelec (unités commerciales, points de ventes et showroom…) pour commercialiser les produits fabriqués par ces entreprises, par l'ensemble de ces centres commerciaux». Au cours de la même cérémonie de signature de la convention, un autre accord portant sur le transfert de la filiale Filamp, fabricant de lampes domestiques, sise dans la wilaya de Mascara, de l'entreprise mère Eniem, vers l'entreprise mère ENIE. A l'occasion de la même cérémonie, M. Fettouhi a appelé les pouvoirs publics à assainir l'environnement dans lequel évoluent les entreprises publiques, sujettes à une concurrence déloyale. Pour lui, «le mécanisme de contrôle ne joue pas son rôle. Nous faisons face à une concurrence déloyale de la part des entreprises du secteur privé», avant d'ajouter : «Contrairement au secteur privé, une entreprise publique travaille dans la transparence. Nous ne pouvons pas frauder sur le fisc, ni engager des ventes sans facturation. Ceci, constitue un avantage pour nos concurrents qui peuvent vendre à des prix très bas au détriment de la qualité des produits.» Lors de la conférence de presse improvisée à cet effet, M. Fetouhi a également mis le doigt sur les difficultés qui bloquent l'initiative du gestionnaire de l'entreprise publique, notamment, la pénalisation de l'acte de gestion. Mais aussi, l'incapacité des entreprises publiques à mener leur propre politique de marketing. Celles-ci se voient obligées de passer par l'Anep (Agence nationale de communication, d'édition et de publicité) à qui échoit le rôle de choisir les supports publicitaires dans un marché de plus en plus concurrentiel. L'ENIEM prépare son introduction en Bourse Par ailleurs, le responsable de la même entreprise a informé que l'Eniem prépare désormais son introduction en Bourse. Car depuis l'effacement des dettes du groupe Eniem, qui s'élevaient à 26 milliards de dinars, et la dotation de l'entreprise en crédit bonifié, toutes les filières de la même entité sont «passées au vert», affirme le M. Fetouhi. Ce qui a permis, au groupe, de prétendre à entrer en Bourse. Et ce, grâce à l'obtention de la certification ISO et le respect des normes et des standards internationaux dans le processus de fabrication des produits qui caractérise le produit ENIEM. A ce propos, M. Boudiaf, directeur du complexe de l'industrie électroménagère, Eniem, d'Oued Aïssi a affirmé que «nous sommes entrain de remplir les conditions nécessaires de notre entrée en Bourse qui doit intervenir en 2014». Au bout de ce processus, l'Eniem s'ajoutera aux 4 entreprises cotées en Bourse, à savoir, Saïdal, Alliance Assurance, El Aurassi et la NCA Rouiba.