L'escrimeur de l'équipe de France de fleuret, Victor Sintès, a participé, vendredi à Riadh El Feth (OREF), au tournoi national d'escrime organisé par la Fédération algérienne d'escrime dans le cadre du 50e anniversaire de la création de la FAE. L'ancien champion du monde par équipe en 2005, qui découvre pour la première fois l'Algérie, pays de ses grands-parents, ambitionne de porter à l'avenir le maillot national. Sintès (33 ans), qui a fait les beaux jours de l'escrime tricolore, a mis à profit son voyage à Alger pour s'entretenir avec le président de la FAE, Raouf Bernaoui. Sintès, dont les relations avec la Fédération française se sont détériorées, veut d'abord se renseigner sur les démarches administratives à effectuer pour obtenir la nationalité algérienne. «J'espère que je n'aurai aucune difficulté à obtenir la nationalité algérienne, surtout que mon grand-père Abdelhamid Benseguni, originaire de Constantine, est Algérien. Après 12 années de service, l'équipe de France relève du passé. Le système actuel adopté par la Fédération française d'escrime ne me convient pas. Mes critiques envers le DTN de la FFE ont été mal perçues. Pour avoir dénoncé ouvertement la politique de la Fédération française, j'ai été renvoyé du centre d'entraînement de l'INSEP de Paris. La Fédération française, qui veut s'inspirer du modèle des autres nations en matière d'entraînement de haut niveau, oublie que les escrimeurs et escrimeuses français sont des amateurs», a déclaré en substance Sintès. La mise à l'écart de Sintès par le DTN de la FFE l'a poussé à changer d'air. Son rêve est de participer avec l'Algérie aux JO de Rio 2016. En attendant le passeport algérien, Sintès poursuivra sa préparation avec son club, Rueil Malmaison, en vue de participer à des circuits mondiaux. On apprend aussi que l'autre fleuriste français, Roman Djitli (25 ans), veut rejoindre l'équipe d'Algérie. Par ailleurs, au cours du tournoi, un Algéro-Suisse, Ugo Gamberoni (15 ans), vice-champion cadet du sabre, rêve aussi de représenter l'Algérie : l «Grâce à la compréhension du directeur de mon collège à Genève, j'ai pu participer pour la première fois en Algérie. Mon cœur bascule pour les couleurs de l'Algérie, le pays de ma mère. Je sais qu'avec la FAE j'aurais la possibilité d'être engagé dans les circuits mondiaux internationaux.»