Le climat est plutôt aux contestations à l'APC de Souk Ahras où les travailleurs de la commune menacent encore une fois de recourir aux moyens musclés pour faire valoir leurs droits. Ils montent encore une fois au créneau pour demander le droit à la gestion des œuvres sociales, bloqués par l'administration de la commune sur ordre du maire depuis l'installation de l'exécutif communal. «Est-il concevable de voir les fonds des œuvres sociales hypothéqués pour des considérations purement subjectives ?» s'est demandé un membre de la section syndicale affilié à l'UGTA, avant de relater les différentes étapes qui avaient précédé ce blocage que les protestataires imputent au P/APC, lequel aurait usé de sa position et celle de son frère, membre de l'union de wilaya de l'UGTA pour tenter d'imposer une liste nominative devant composer la commission des oeuvres sociales. «Les textes sont clairs quant aux prérogatives du maire dans de telles conditions, or nous assistons à un déni de droit flagrant et un piétinement manifeste des textes légaux qui limitent son rôle et celui de l'administration de tutelle au seul droit de regard qui ne saurait imposer un partenariat d'intérêt quand il s'agit d'un syndicat majoritaire reconnu comme tel sur les registres officiels du maire», a ajouté un employé de la commune. Contacté hier par téléphone, Yacine Kaneche, le secrétaire général de l'APC de Souk Ahras, a déclaré ceci : «Nous avons au sein de la commune deux sections syndicales l'une affiliée à l'UGTA avec 570 adhérents et une autre chapeautée par le SNAPAP avec 310 adhérents. Nous avons vainement tenté de rassembler les deux franges en une seule commission, en tenant compte du principe de la relativité, et ce, sur la base d'un travail de concertation avec le P/APC, soit 6 membres UGTA et 3 membres SNAPAP. L'arrêté sera remis aux représentants des travailleurs la semaine prochaine et s'il y a refus, libre aux éventuels protestataires de s'adresser à la Chambre administrative pour défendre le bien-fondé de leur refus.» Il y a environ un mois, les travailleurs de la commune ont littéralement paralysé les services pendant une journée à cause de plusieurs revendications, y compris celle de la régularisation du dossier des œuvres sociales.