Revendication n Les protestataires exigent la réhabilitation dans leurs droits et le respect des droits des travailleurs de choisir leur syndicat. Un groupe de délégués représentant différentes communes au niveau national, affiliés au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), a observé, hier, mercredi, un rassemblement devant le siège de l'APC de Sidi M'hamed, en guise de solidarité avec les syndicalistes de cette commune afin d'exiger «la réhabilitation dans leurs droits et le respect des droits des travailleurs de choisir leur syndicat», a notifié le Conseil national du secteur des communes (Cnsc), affilié au Snapap, dans une déclaration à la presse. Rencontrés sur les lieux, les protestataires nous ont affirmé qu'ils sont venus soutenir un groupe de cinq fonctionnaires de l'Apc de Sidi M'hamed qui ont été, selon eux, suspendus de leur fonction par le président de ladite commune d'une manière «arbitraire» et surtout «illégale». «Le tort de ces fonctionnaires est d'avoir exigé du P/Apc de leur accorder la création d'une section syndicale du Snapap au sein de leur commune», nous a déclaré Ali Yahia, président du Cnsc en dénonçant le comportement «abusif» du premier magistrat de la commune de Sidi M'hamed. Pour leur part, les travailleurs concernés nous ont affirmé avoir suivi toutes les démarches réglementaires à l'organisation d'une assemblée générale qui permettra l'installation du bureau syndical. Toutefois, cela n'a pas été, déplorent-ils, du goût du président de l'Apc, qui ne veut pas accepter, d'après eux, un autre syndicat à part celui de la centrale syndicale (Ugta) au niveau de la commune de Sidi M'hamed. «Nous sommes victimes de la hogra (abus d'autorité) du président de l'Apc, qui ne nous a pas seulement empêchés d'organiser notre droit syndical, mais il nous a arrêtés du travail», crient-ils en scandant des slogans hostiles au maire tels que «Ya l'maire Ya l'hagar» (maire autoritaire), ou «On demande le départ du maire». Cela dit, le Cnsc compte maintenir la pression en multipliant les rassemblements devant le siège de l'Apc jusqu'à la «réhabilitation des droits de ces fonctionnaires». Pis, ce mouvement compte entamer une grève illimitée à partir du 9 mai prochain pour la satisfaction de toutes les revendications des communaux, y compris le droit aux libertés syndicales, a affirmé Ali Yahia, président du Cnsc. La réponse du P/ APC Approché pour avoir sa version des choses, Mokhtar Bourouina, président de l'Apc de Sidi M'hamed, nous affirmé que ce sont-là des accusations «non fondées» car, selon lui, les fonctionnaires concernés non seulement n'ont pas respecté les démarches réglementaires pour la création d'une section syndicale, mais surtout le syndicat auquel ils adhèrent n'est pas agréé, allusion faite au Snapap, tendance de Rachid Malawi. Document à l'appui, M. Bourouina nous a montré un document signé par le dirigeant de l'autre tendance du Snapap, en l'occurrence celle de M. Felfoul qui est agréée, et dans lequel il affirme que ses instances au niveau de la wilaya d'Alger n'ont pas procédé à l'installation d'un bureau syndical au niveau de la commune de Sidi M'hamed. «Je ne suis pas contre la création d'une section de tel ou tel syndicat, mais cela doit se faire dans le cadre de la loi», indique-t-il.