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«L'exhibition de la parole»
Débat autour de l'écriture dramatique au Sila
Publié dans El Watan le 04 - 11 - 2013

Le théâtre est d'abord un langage, un mouvement, une création. Pas une langue !
La conférence porte un curieux titre : «Archéologie du Moi en souffrance : écrire pour le théâtre ?» Les intervenants sont des passionnés de l'écriture et du quatrième art. Habib Tengour, Aziz Chouaki et Mustapha Benfodil étaient ensemble, samedi soir, au 18e Salon international du livre d'Alger (Sila), dans l'espace réservé au «littératures», au pavillon central du Palais des expositions des Pins maritimes, pour parler de leurs expériences respectives. Assis autour de Noureddine Azouz, qui a modéré le débat, les trois auteurs ont dressé un état des lieux assez large de la création théâtrale en Algérie, ses pesanteurs historiques, ses blocages et ses perspectives.
Habib Tengour a évoqué sa rencontre avec Ould Abderrahamne Kaki à Mostaganem, dans les années 1960. «A l'époque je voulais écrire pour le théâtre. J'avais lu tous les livres de la bibliothèque municipale sur le théâtre de l'absurde, la tragédie grecque. Kaki a lu mes textes, il m'avait dit que les personnages parlaient beaucoup. Il avait ajouté que le théâtre c'est le mouvement, et m'avait conseillé d'écrire en arabe populaire. Je ne pouvais pas écrire en arabe, donc, je me suis concentré sur la poésie», s'est rappelé Habib Tengour, soulignant que Kaki est le fondateur du théâtre moderne algérien. Il a avoué que son obsession a toujours été de travailler sur la langue d'écriture et a évoqué le cheminement d'une adaptation en France d'un de ses romans, L'épreuve de l'arc (paru en 1990), pour les planches, avec l'aide d'Alain Raïs. «J'ai travaillé avec ce dramaturge et poète français. C'était une première expérience.
Plus tard, nous avons monté un autre texte : Traverser, traitant de la question de l'exil. En fréquentant les comédiens et les gens du métier, j'ai compris que je pouvais écrire des pièces en français, sans que cela soit du français, pour évoquer la réalité algérienne en réfléchissant en Algérien», a-t-il affirmé, précisant qu'il ne fallait pas nécessairement s'exprimer en arabe dialectal pour raisonner en Algérien. Habib Tengour a écrit une pièce de théâtre, Captive sans éclats, pour souligner le drame des femmes dans l'Algérie des années 1990 (la pièce est publiée aux éditions APIC à Alger). L'auteur a souhaité une traduction du texte pour que la pièce soit montée. «Ecrire, c'est se confronter à des auteurs. Pour moi, c'était Homère, Joyce, Hugo, Shakespeare…Le théâtre est pour moi une autre façon de travailler la poésie», a-t-il souligné. Aziz Chouaki, qui a écrit une vingtaine de pièces pour le théâtre français, a estimé que l'écriture romanesque est plutôt horizontale, alors que l'écriture dramatique est verticale. «Le passage de l'écriture romanesque à l'écriture théâtrale est pour moi une exhibition, une mise en avant de la parole», a-t-il dit. Il a rappelé avoir commencé par l'écriture de romans avant de passer au théâtre.
Pour lui, il est nécessaire de doter le théâtre algérien de moyens pour traduire les textes. Mustapha Benfodil a, pour sa part, estimé qu'il est important d'accéder à une certaine forme d'universalité dans l'action théâtrale, la nationalité des metteurs en scène ou de la langue important peu. «L'art est d'abord langage. Il faut d'abord maîtriser la dramaturgie. La langue n'est qu'une technique. Et puis, la théâtralité du texte doit être apparente. Savoir quand et où on peut parler de théâtre», a-t-il affirmé. Mustapha Benfodil est auteur de plusieurs pièces, comme Clandestinopolis et Zizi dans le métro. Habib Tengour a relevé que le public du théâtre a changé en Algérie. «Le public de Kaki et de Alloula résonnait au chiir al malhoun. Aujourd'hui, le melhoun, ça ne dit rien au public. Les jeunes Algériens ne sont plus dans ce rapport à l'arabe populaire porté par cette forme de poésie. Les jeunes sont imprégnés de la langue arabe classique. Cheikh Hamada ne leur dit rien. Il y a eu des ruptures historiques. Nous sommes dans une société urbaine avec des rapports individualistes. La langue n'est pas la même», a analysé Habib Tengour. Selon lui, les jeunes qui doivent écrire sont tenus de penser le théâtre autrement…


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