Faire connaître l'artisanat traditionnel passe par une plus grande visibilité des produits du terroir, qui devraient toucher le plus grand nombre. Le 18e Salon international de l'artisanat traditionnel s'ouvre aujourd'hui au Palais des expositions Pins Maritimes (Alger) et va durer jusqu'au 16 novembre. Il se veut un espace de promotion et de commercialisation des produits de l'artisanat, de création d'une dynamique concurrentielle entre artisans de la même corporation et un moyen de tester le comportement des produits algériens par rapport à la concurrence des produits étrangers. Selon le dossier de presse : «D'année en année, le Salon international de l'artisanat traditionnel connaît une évolution à la hausse tant au plan des artisans nationaux avec 362 participants qu'au plan des artisans étrangers avec 90 exposants représentant 18 pays.» Toutes les filières de l'artisanat traditionnel et d'art sont représentées à travers le tissage, le bois, la céramique d'art, la poterie traditionnelle, le bijou traditionnel, la dinanderie, la ferronnerie d'art, la broderie, l'habit traditionnel, la vannerie, le tapis, la verrerie d'art, le plâtre, le marbre et l'art culinaire. L'artisanat demeure un secteur productif capable de jouer un rôle de premier plan dans le développement touristique. Des conférences-débat auront lieu tout au long du salon, animées par des experts en design ayant pris en charge des ateliers de formation en vitrail, tissage, céramique et poterie au projet des artisans exerçants dans les filières citées. Le salon se veut également une occasion pour inciter les jeunes à investir dans l'artisanat et améliorer la qualité du produit artisanal tout en préservant le patrimoine. En dépit des efforts fournis jusque-là, l'artisanat se concentre surtout autour d'une multitude d'ateliers ou d'artisans isolés qui produisent pour une demande locale. A l'heure de la relance, les responsables du secteur doivent prendre en considération les produits de l'artisanat qui sont pourvoyeurs d'emplois de proximité et irriguent le tissu économique et social des territoires. Ils appellent effectivement des mesures spécifiques, notamment parce qu'une large partie des entreprises y sont de petite, voire de très petite taille. Elles n'en contribuent pas moins à la croissance. Cependant, la rareté et la cherté de la matière première ainsi que le manque d'occasions et d'espaces pour l'écoulement de leur production sont les principales difficultés auxquelles font face les artisans algériens.