Le secteur de l'éducation traverse une nouvelle zone de turbulences. Les travailleurs affiliés à l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) entameront, dès aujourd'hui, des actions de protestation afin de dénoncer le silence observé par les pouvoirs publics concernant leurs doléances. Les intendants, les laborantins et les corps communs organiseront ainsi des rassemblements devant les sièges de différentes wilayas. Ces actions viendront introduire la grève nationale prévue à partir du 25 novembre dans toutes les régions du pays. La publication du nouveau statut particulier, qui ne répond pas aux attentes des employés de l'éducation, est à l'origine de leur colère. Leurs revendications sont relatives à la révision du statut particulier, la révision du régime indemnitaire, l'attribution d'une prime pédagogique, ainsi que la revalorisation des qualifications scientifiques des laborantins. Ils réclament, selon un communiqué de presse de l'Unpef, «une prime de rendement à hauteur de 40%, au lieu des 25% en vigueur, avec effet rétroactif à partir de 1er janvier 2008, la baisse du volume horaire, l'ouverture de postes budgétaires, la régularisation des contractuels, ainsi que le droit à la formation et à la définition des missions des corps, pour faire barrage à l'exploitation tous azimuts». Les employés affiliés à l'Unpef souhaitent, par ailleurs, la rétribution, aux intendants, des indemnités d'expérience et de performance pédagogique (IEPP) et celles de documentation pédagogique (IDPP) et de panier. Ils revendiquent, par ailleurs, «la promotion de ceux qui exercent comme économes principaux, titulaires d'une licence, au grade de vice-économe, ainsi qu'une revalorisation, au même niveau que les autres corps de l'éducation, qui doit correspondre aux différentes missions que ces travailleurs assurent dans les établissements scolaires». Ayant été reçus par le département de l'Education afin de dénouer cette crise, les promesses faites par le ministre, Mohammed Baba Ahmed, n'ont pas satisfait les protestataires. Interrogé sur cette question le 2 novembre dernier, celui-ci avait assuré que son département s'attelait à «examiner» les revendications soulevées par cette entité syndicale.