Les appels au débrayage se multiplient dans le secteur de l'éducation. Il ne se passe pratiquement pas une semaine sans l'annonce d'une grève ou d'un sit-in. Cette fois, c'est au tour des intendants de l'éducation de menacer de débrayer, selon une source proche du bureau de la Coordination nationale des personnels d'intendance de l'éducation (CNPIE). En signe de protestation contre l'absence d'une volonté réelle de la part de la tutelle de satisfaire ses revendications socioprofessionnelles, la corporation, affiliée à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), a décidé d'observer une grève juste après les législatives du 10 mai. Cette décision a été prise à l'issue de la réunion, tenue les 27 et le 28 avril dernier à Alger, entre les membres du bureau de la coordination et les coordinateurs des autres wilayas. Entrer en grève après les élections prochaines, est un choix qui obéit à des considérations relatives à la conjecture actuelle, indique-t-on. Les revendications s'articulent autour de l'octroi de deux types d'indemnités, l'une d'expérience des performances pédagogiques (IEPP), et l'autre de documentation pédagogique (IDP). Les économes se disent «privés» de ce droit dont bénéficient les autres corps de l'éducation. L'augmentation de leurs salaires est une revendication qu'ils mettent également en avant, dont profitent les 8 autres corps de l'éducation. S'estimant lésés, ils réclament une revalorisation au même niveau que les autres corps de l'éducation. Cette revalorisation doit correspondre aux différentes missions qu'ils assurent dans les établissements scolaires. Celles-ci varient entre la comptabilité, la formation, la gestion ainsi que la vente des manuels scolaires. Le sit-in des adjoints de l'éducation a été reporté Pour leur part, les adjoints d'éducation ont décidé de reporter leur sit-in à une date ultérieure, a indiqué hier, la Coordination nationale des adjoints (CNAE) de l'éducation dans un communiqué rendu public. Ce rassemblement, prévu hier devant le ministère de l'Education nationale, a été reporté à l'après-législatives. Une décision prise suite aux contacts et discussions entreprises entre la corporation et ses représentants à travers les wilayas, précise-t-on. Le report de cette protestation s'explique par les rebondissements sur la scène politique. «La corporation a décidé de reporter son mouvement pour ne pas perturber le rendez-vous électoral», explique le communiqué, ajoutant que la coordination refuse d'être «exploitée» politiquement alors que ses revendications sont «purement» socioprofessionnelles. En attendant, la corporation se dit déterminée à continuer sa mobilisation en coordination avec la base. Dans ce sens, la CNAE prévoit de se réunir, samedi prochain à Alger, avec ses représentants à travers les wilayas afin de décider de la suite à donner à leur action. Pour rappel, les adjoints d'éducation qui observent hebdomadairement des rassemblements devant les directions de l'éducation de wilayas, revendiquent leur classification l'échelle 10, l'intégration des nouveaux recrutés et le droit d'accéder à des postes supérieurs dont celui de conseiller de l'éducation.