La coordination nationale des corps communs du secteur de l'éducation nationale s'est déclarée non satisfaite de la réponse de la tutelle qui l'a renvoyée vers le ministère de l'Intérieur concernant ses principales revendications. La coordination qui s'attendait à une réponse favorable à ses doléances, notamment le droit à l'intégration, l'octroi des indemnités et la revalorisation des salaires a été surprise par une «telle réponse», selon Hakim Ait Hammouda, secrétaire national chargé de la communication au Syndicat national des travailleurs de l'Education (SNTE). Le ministère de l'Education a donné sa réponse jeudi dernier, lors d'une réunion qui a regroupé ses représentants avec ceux de la coordination et de la SNTE. Ainsi, la balle est dans le camp du ministère de l'Intérieur qui sera désormais la cible de la coordination et de la SNTE qui comptent mettre la pression sur ce département pour arracher leurs droits, selon notre interlocuteur. Ce dernier a tenu à annoncer que ce corps commun compte renouer à la rentrée scolaire avec la contestation suspendue en raison des examens scolaires de fin d'année. Le recours à la contestation est expliqué par l'attitude «passive» des responsables de la tutelle qui, selon lui, «s'en lavent les mains». En revanche, d'autres revendications moins importantes seront satisfaites, dont la limitation des tâches de travail de cette catégorie ainsi que la limitation des volumes horaires et l'octroi des arriérés de salaires. Des primes et des journées de repos seront également accordées aux travailleurs mobilisés hors de leurs établissements pour les examens. Le reste des revendications dont la détermination des tâches de cette catégorie, feront, cette semaine, l'objet de réunions des commissions nationales à travers plusieurs willayas. Un dossier sera élaboré et transmis à la tutelle. Il est à rappeler que les revendications soulevées depuis 2008 par les corps communs s'articulent autour de leur intégration dans le secteur conformément au décret exécutif 08/315, le droit à la formation continue, la révision des horaires, le droit à la retraite après 25 ans de service, la délimitation des missions des ouvriers professionnels, la révision de la classification des corps communs et de leurs salaires, l'augmentation de la prime de rendement à hauteur de 40% pour tous les corps communs ainsi que la création d'une prime de risque. Outre le versement par les œuvres sociales d'un mois de salaire de réserve (13e mois), l'organisation d'un mouvement des personnels entre les établissements scolaires, l'indemnisation des travailleurs réquisitionnés durant les examens, l'application de la note de titularisation et l'ouverture de nouveaux postes budgétaires. Les intendants renoueront avec la protestation dès la rentrée prochaine Insatisfaits de la réponse de la tutelle qui a ignoré leurs doléances, les intendants de l'éducation investiront le terrain de la protestation dès la rentrée scolaire prochaine, indique un communiqué de la coordination de ce corps. Cette décision avait été prise la semaine dernière, lors de la réunion à Alger des membres de la coordination des intendants. Installée le 26 du mois dernier, la coordination qui dénonce le mépris de la tutelle face à leurs revendications a appelé ses adhérents à se mobiliser pour faire valoir leurs droits. Ces derniers se résument en la révision de leur statut particulier et leur droit aux indemnités régies par le décret n°08-315, à savoir l'indemnité d'expérience des performances pédagogiques (IEPP) et l'indemnité de documentation pédagogique (IDP).