Pour sa 6ème édition, le colloque international organisé par la faculté des sciences humaines, sciences sociales et sciences islamiques de l'université Hadj Lakhdar, de Batna, sera consacré à «La jurisprudence de la citoyenneté dans la pensée islamique contemporaine». Le coup d'envoi de cette manifestation scientifique a été donné, hier matin, au grand auditorium de la faculté des sciences islamiques, dans une salle archicomble, et s'étalera sur deux jours. Plusieurs axes seront abordés. Du concept même de la citoyenneté et les droit du citoyen chez les penseurs et les jurisconsultes, à la problématique de la citoyenneté pour les minorités à l'intérieur et à l'extérieur des pays majoritairement musulmans - du point de vue de la pensée islamique contemporaine -, seule la vision au travers du prisme du paradigme islamique sera à l'honneur lors de cet évènement. Pas moins de 12 pays sont représentés, dont, entre autres, l'Arabie Saoudite, le Qatar et l'Egypte. Salah Boubchiche, doyen de la faculté des sciences islamiques et organisateur du colloque, explique que ce sujet a été choisi au vu de son importance, notamment dans son ampleur nationale et internationale ; un sujet qui soulève des problématiques diverses au niveau des pays arabes et musulmans et qui fait ressurgir également les problèmes de la relation des musulmans vivant dans les pays occidentaux. En outre, toujours selon notre interlocuteur, la symbolique conventionnelle nationaliste est une partie intégrante du concept de citoyenneté et doit être revalorisée. Selon lui, elle participerait à entretenir l'image d'une nation glorieuse. «Le drapeau, les jours de fêtes nationales sont essentiels à la représentation que l'on se fait de notre nation. Cette dernière est, à mon avis, l'une des causes principales de la harga». Par ailleurs, la notion de citoyenneté trouve, dit-il, sa projection dans les textes islamiques de référence. Bien qu'elle soit intimement liée à la démocratie, elle a été aussi promue par le Prophète puisque les deux concepts sont largement admis par l'Islam. Il faut croire, au regard des travaux exposés lors du colloque, que les traditions, qu'elles soient occidentales ou orientales, ont été porteuses de véritables notion universelles. Ainsi, l'Egypte antique, la Grèce antique, l'empire romain, le siècle des Lumières, avec eux la tradition islamique, tous ont promu ce symbole et ce respect des droits et devoirs de citoyen d'un Etat.