La deuxième phase de développement du gisement gazier d'In Salah va connaître un retard plus long que prévu, selon des informations en provenance de Petrofac. Dans une déclaration faite il y a quelques jours, le PDG de Petrofac a indiqué que sa compagnie révisait à la baisse son estimation du bénéfice net pour l'année 2013. Ainsi Petrofac passerait du stade de «bonne croissance» à celui de «modeste croissance» en raison de la reprise tardive des travaux sur le projet gazier de In Salah. Ayman Asfari, qui s'adressait à des analystes, a indiqué que Petrofac a repris les travaux sur le site de In Salah géré par le consortium Sonatrach-BP-Statoil, mais que le travail était bien en dessous des niveaux requis en raison de persistants problèmes de sécurité. «Nous avons mobilisé le personnel pour relancer le travail, mais cela ne représente que 40 ou 50% du travail qu'on aurait aimé faire», a indiqué le PDG de Petrofac. Ayman Asfari a imputé ainsi à l'Algérie la révision à la baisse de son bénéfice net pour l'année 2013. Le projet sur lequel travaille Petrofac est la deuxième phase pour le développement du gisement gazier d'In Salah qui est en activité. In Salah Gas (ISG) est détenu par Sonatrach (35%), BP (33%) et Statoil (32%). La première phase avait démarré en novembre 2001 pour trois champs, Reg, Teg et Krechba, tandis que la production a débuté en juillet 2004. La deuxième phase permettra à la production de gaz naturel de se poursuivre sur de nouveaux champs. Le développement de la deuxième phase concerne les champs de Hassi Moumene, Garet El Befinat, In Salah et Gour Mahmoud. C'est au mois d'avril 2011 que Petrofac a obtenu le contrat. Sonatrach, BP et Statoil ont signé, hier à Alger, avec Petrofac, le contrat de développement de la deuxième phase du gisement de gaz de In Salah pour un montant de 1,185 milliard de dollars. Les installations permettront de produire 17 millions de mètres cubes/jour de gaz naturel et le maintien du niveau de production de 9 milliards de mètres cubes/an pour les années à venir. Le contrat EPC (engineering, procurment & construction) remporté par Petrofac prévoit la réalisation des infrastructures pour traiter 17 millions de mètres cubes par jour de gaz naturel, y compris les canalisations de collecte et d'expédition et toutes les infrastructures d'accompagnement comme les routes, la piste d'atterrissage et la base de vie. Près de 300 km de pipelines sont prévus pour ce projet. Le délai imparti à la réalisation des installations avait été fixé lors de la signature du contrat, en 2011, à 50 mois. Mais avec l'arrêt des travaux et la lenteur de la reprise, ce délai risque d'être plus long encore.