«Le contrat de 1,2 milliard dollars attribué à Petrofac permettra de maintenir à 9 Gm3/an les exportations de gaz d'In Salah » souligne le dernier numéro de la revue Pétrole et Gaz Arabes (PGA) à paraître demain, indiquant qu'avec une capacité de 9 milliards de mètres cubes par an, In Salah est l'un des projets les plus importants pour l'Algérie en matière d'exportation de gaz naturel. « Exploité par la joint venture In Salah Gas (ISG), ce projet, qui est en production depuis le mois de juillet 2004, pourra maintenir au-delà de 2013 sa capacité actuelle grâce à l'attribution à Petrofac, en janvier, d'un contrat forfaitaire d'ingénierie, de fournitures et de construction (EPC)» indique PGA, précisant que la valeur de ce contrat est de 1,2 milliard de dollars. PGA explique que dans une première phase, trois des sept champs gaziers d'In Salah avaient été développés car leur production était suffisante pour atteindre l'objectif d'exportation de 9 milliards de mètres cubes/an. Il était alors prévu de mettre en valeur, plusieurs années après, les quatre gisements restants, Garet El Befinat, Hassi Moumene, In Salah et Gour Mahmoud, en vue de compenser le déclin des premiers champs et de maintenir le plafond de production. Ces quatre gisements sont situés dans la partie sud de la zone d'In Salah. La durée de réalisation du contrat obtenu par Petrofac est de 50 mois. Les travaux qui seront conduits par Petrofac portent sur la construction d'installations centrales de production et de traitement de gaz, avec deux trains de déshydratation, d'une capacité totale de 16,8 millions de mètres cubes par jour, et de camps permanents ainsi que la pose de prés de 300 kilomètres de pipelines pour la collecte du gaz et son transport jusqu'aux installations existantes de Krechba. « Petrofac réalisera également plusieurs modifications aux installations de Reg avec un train supplémentaire de déshydratation dont la capacité n'a pas été précisée » ajoute PGA. Les installations de compression de Reg, de Teg et de Krechba feront l'objet de travaux de rénovation. « Petrofac connaît bien In Salah, puisque le groupe était impliqué dans le projet de compression d'In Salah qui avait pour but de maintenir la capacité des trois champs du nord, Krechba, Teg et Reg, qui sont en production » rappelle PGA. Selon M. Maroun Semaan, le «chief operating officer» de Petrofac, cité par PGA, « ce nouveau contrat est le sixième de type EPC attribue à la compagnie en Algérie ». La zone d'In Salah est située à environ 1.200 kilomètres d'Alger. Les champs de ce périmètre contiennent du gaz sec, c'est-à-dire sans liquides, à la différence de ceux d'In Amenas. Après production et traitement, le gaz est acheminé, par un gazoduc de 500 kilomètres environ vers Hassi R'Mel et, de là, vers la côte algérienne d'où il approvisionne les marchés de l'Espagne et de l'Italie. « Le projet d'In Salah est également très connu de par ses aspects environnementaux » indique PGA. Le gaz carbonique est en effet capté et réinjecté dans les réservoirs en vue d'éviter toute contribution à l'effet de serre. Les volumes de CO2 réinjectés sont de l'ordre de 1 million de tonnes par an. « Les actionnaires d'ISG sont la Sonatrach, BP et Statoil. Ces trois groupes exploitent également en commun le projet d'In Amenas » rappelle PGA.