La Maison de la culture de la wilaya de Tamanrasset a abrité, jeudi, le séminaire national sur le rôle du front du Sud durant la guerre de Libération. Cet événement historique, organisé à l'initiative du moudjahid Mahmoud Goumama, en collaboration avec l'association Mechaal Echahid, le centre universitaire Hadj Moussa Ag Akhamok et la famille révolutionnaire de la région, entre dans le cadre de la célébration du 59e anniversaire du déclenchement de la guerre contre le joug colonial français. Dans son allocution d'ouverture, le premier magistrat de la wilaya, Abdelhakim Chater, a mis en exergue l'importance de cette rencontre dans la relation des épopées réalisées pendant la Révolution, mais aussi «la détermination de l'Etat à dépoussiérer des pans entier de l'histoire nationale, notamment la partie concernant les visées coloniales de séparation du Sud du reste du pays». Les compagnons d'armes des commandants du front, en l'occurrence Ahmed Draia, Mohamed Cherif Messadia, Goumama Illou, Abdellah Belhouchet et Hadj Bensebgag ont pris part à ce rendez-vous historique auquel ont été conviés d'éminents chercheurs et historiens universitaires. Ces derniers ont animé plusieurs conférences sur la thématique. Mohamed Kantari, ex-conseiller au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a, dans son exposé intitulé «Rôle de l'extrême Sud algérien dans la guerre de la Libération nationale», évoqué les positions indéfectibles de l'Algérie de soutien aux causes justes et à l'autodétermination des peuples, en plus de ses positions relatives au développement de l'Afrique. De son côté, Mebarek Keddida, professeur au centre universitaire Hadj Moussa Ag Akhamok de Tamanrasset, a axé son intervention sur la politique menée par la France coloniale dans la partie saharienne de l'Algérie avec pour objectif de séparer le Sud du nord du pays, notamment l'extrême Sud, qui constituait la base arrière de l'Algérie avec les pays voisins. «La stratégie de la Révolution algérienne avait donc opté pour la mobilisation et l'incorporation des enfants de la région du Sud dans les rangs de l'Armée de libération nationale à l'effet de contrecarrer les desseins du colonialisme», a souligné le conférencier. Une exposition de photos et des projections de films et de documentaires ont aussi été au menu de cette rencontre, ponctuée par des sorties dans les endroits où se sont déroulées les plus importantes batailles de l'histoire de l'Ahaggar, à l'exemple de Tahart, Tagmart, Abalessa et Outoul. Les organisateurs indiquent, en sus, que plusieurs activités commémoratives sont à l'affiche de cette manifestation accueillie, faut-il le noter, par les deux compagnies aériennes, Air Algérie et Tassili Airlines et le réseau des associations de la société civile Tanmia. Plusieurs secteurs d'activité ont contribué, chacun dans sa spécialité, à la réussite de cet événement que l'association compte perpétuer chaque année.