Une cité tentaculaire mais avec peu d'aménagements. Les habitants de la cité 1010 Logements ont sollicité une intervention rapide de la direction de la CNEP et de la wilaya pour l'amélioration de leur cadre de vie. En remettant à la rédaction une copie de la requête, un représentant des habitants a déclaré que l'aspect extérieur de leur cité offre l'image repoussante d'un ensemble urbain abandonné. Selon ce dernier, la direction de la CNEP-immobilier, aujourd'hui dissoute, avait procédé à la livraison des logements sans toutefois délivrer les actes notariés aux bénéficiaires. «Depuis la livraison de nos appartements en 1990, nous ne disposons pas encore d'actes notariés. En outre, aucun suivi n'a été assuré et aucun entretien n'a été effectué tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de notre cité. Nous avons engagé des sommes considérables pour remettre nos logements, livrés à la hâte, dans un bon état. Avec nos maigres cotisations, nous avons également assuré l'entretien et l'aménagement des parties communes», a-t-il précisé. Pour attester ses déclarations, le délégué des habitants a effectué en notre compagnie le tour du propriétaire. En effet, certains espaces aménagés grâce aux frais déboursés par les habitants jurent avec l'état détérioré des murs des façades. Les entrées principales sont munies d'interphones. Les cages d'escalier sont propres, les murs sont recouverts de faïence à l'intérieur, dont l'accès n'est autorisé qu'aux occupants des immeubles ; l'extérieur est embelli par des plates-bandes de gazon naturel savamment entretenues. Des balançoires, des toboggans et autres jeux pour enfants y sont installés dans des aires protégées. «Notre ultime souhait est de parvenir à relooker le côté extérieur : les murs des façades n'ont pas été repeints depuis deux décennies. Nos moyens ne peuvent le permettre. A cet effet, nous lançons un appel au wali d'Alger pour qu'il intervienne en notre faveur afin de réhabiliter notre cité. Nous saisissons également cette occasion pour solliciter son appui, tout en le priant de procéder à la récupération des espaces environnants transformés contre toute attente en une véritable décharge de déchets solides portant atteinte à la santé des citoyens et à l'environnement», a encore souhaité le même délégué. Les espaces, évoqués par les représentants des résidents, sont situés sur deux versants opposés limitant la cité. L'un est transformé en aire de stationnement accueillant même des engins de travaux publics, l'autre est un terrain accidenté dont une partie est prise par des indus occupants. Les aires restantes sont livrées à des citoyens indélicats qui, profitant du relâchement et de l'impunité, viennent y déverser des gravats et autres résidus par camions entiers. «La solution est la récupération des terrains vagues par les pouvoirs publics. Des structures appropriées, des aires de jeux et de détente pourraient y être implantées et livrées à des milliers de jeunes qui n'en demandent pas plus», estiment tous les représentants des habitants.