Mis à part la clôture, aucune opération d'embellissement n'a été lancée. Les résidants exigent des espaces de jeux et des aires de détente. Les habitants de la cité AADL s'accordent à dire que le site a un air d'inachevé. La distribution des 300 logements, intégrés à la deuxième tranche, faite au début du second trimestre de l'année en cours, n'a toutefois pas entraîné les travaux d'aménagement que nécessitent les parties communes.Le tour du propriétaire effectué, en compagnie d'un technicien en travaux publics, a été édifiant à plus d'un titre. Tout porte à croire que la pression, exercée par les bénéficiaires de la seconde tranche, a poussé les gestionnaires de l'AADL à remettre les clés aux propriétaires respectifs, sans inscrire les travaux susceptibles d'introduire des améliorations. Progressivement, les appartements, nouvellement distribués, ont été, au fur et à mesure, occupés et comme à l'accoutumée, les acquéreurs y ont engagé des travaux de transformation de l'espace intérieur. Ces tâches tolérées, par l'administration, se résument à l'installation de baies vitrées, au renouvellement de la boiserie, au revêtement des murs en faïence et à la pose de la dalle de sol. A l'extérieur, à part la clôture qui a été dressée tout autour de la cité pour délimiter le site, aucune opération n'a été effectuée pour embellir les espaces environnants et améliorer le cadre de vie. «Les établissements éducatifs, les structures destinées aux jeunes ainsi que les aires de jeux et de détente n'existent pas. Tout se passe comme si on voulait édifier des cités favorisant l'anonymat, l'individualisme, l'égoïsme et finalement permettre à la délinquance ainsi qu'à l'insécurité de s'y enraciner davantage. Ces équipements collectifs et ces espaces doivent impérativement figurer au sein de la cité. On les considère comme des lieux d'intégration, comme des points de rencontre. Outre l'apprentissage, ils permettent aux enfants de tisser des liens, de s'amuser et de dépenser leur énergie. En accompagnant leurs petits, les adultes établissent des relations entre eux, échangent des idées et engager périodiquement des actions pour préserver leur cité», a observé le technicien. La seconde défaillance ayant attiré son attention porte sur un monticule situé entre quatre immeubles. «Il serait judicieux de décaper ce monticule et gagner un espace immense qui fera l'objet d'un aménagement utile aux habitants», a-t-il expliqué.Le même accompagnateur a insisté pour se rendre du côté nord où s'élèvent les immeubles D3, E6, C1, C2, C3 et C4. «Les talus ravinés par les eaux de pluie menacent de s'écrouler d'un moment à l'autre. Des murs de soutènement doivent y être élevés pour stabiliser le sol. Sinon, Ils pourraient porter préjudice à ces immeubles et endommager la route située en contrebas lors des pluies automnales», a averti notre accompagnateur. Et de poursuivre en franchissant la voie du métro : «Ces bandes de terre abandonnées sont transformées en dépotoirs de gravats. On pourrait facilement les nettoyer et les récupérer pour une utilité publique. Il en est de même pour ces semblants d'espaces verts qui sont aménagés avec parcimonie. La direction doit consacrer un budget pour y introduire des espèces végétales variées pour plus d'embellissement.» Pour leur part, les habitants rencontrés confirment toutes ces observations, toutefois dans leur requête adressée aux gestionnaires de l'AADL par le biais du chef de site, ils mentionnent les pannes récurrentes des ascenseurs et le manque d'entretien des espaces verts. «Nous saisissons cette occasion pour lancer un appel à la direction d'Algérie Télécom pour procéder à l'installation d'armoires téléphoniques et nous permettre d'avoir une connexion internet», a conclu un représentant des habitants.