Sur 1069 opérations de développement sectoriel, 288 sont menées à terme, alors que le reste est en cours de réalisation ou attend d'être lancé. Malgré les enveloppes financières débloquées par l'Etat, la wilaya de Tizi Ouzou accuse un grand retard en matière de développement. Pas moins de 101 projets sectoriels, inscrits antérieurement à 2005 à l'indicatif de la région, n'ont pas vu leurs travaux de réalisation lancés à ce jour. L'information a été relevée récemment par le wali de Tizi Ouzou, Abdelkader Bouazghi, lors d'une réunion du Conseil exécutif de wilaya, élargie aux chefs de Daïras. Certaines de ces opérations relevant notamment des secteurs du logement et des équipements publics (DLEP) et de la direction de l'administration locale (Dal), traînent depuis les années 1997 et 1998 et attendent toujours d'être concrétisées, a fait remarquer le même intervenant. La wilaya de Tizi-Ouzou gère actuellement, tous secteurs confondus, 1067 opérations de développement sectoriel (PSD), dont seulement 288 menées à terme, alors que le reste est cours de réalisation ou attend d'être lancé, a jouté M.Bouazghi. La valeur globale de ce programme sectoriel en cours d'exécution est estimée à plus 220 milliards DA, dont 80 milliards mis à la disposition de la (DLEP), soit plus du tiers de la valeur du programme global. Evaluant l'état d'exécution des programmes sectoriels alloués à la wilaya durant la période allant de 2009 à 2013, le wali a fait état de 236 projets non lancés en réalisation à ce jour. «Cette situation est inconcevable et ne saurait se justifier par un quelconque argument, dès lors que tous les moyens de travail sont mis à leur disposition», a martelé le premier magistrat de la wilaya. S'agissant de consommation des dotations budgétaires allouées aux communes au titre des plans communaux de développement (PCD) de la tranche annuelle 2013, M.Bouazghi a relevé que le taux d'exécution varie de 0 à 100% d'une commune à l'autre. «Ce sont toujours les mêmes communes qui travaillent et ce sont toujours les mêmes communes qui ne travaillent pas», a-t-il affirmé en citant l'exemple de la commune de Beni Douala qui a atteint les 100%, alors que celle de Aïn El Hammam n'a pas dépassé 0% de budget consommé. Ironie du développement alors que le gouvernement n'a jamais lésiné sur les moyens financiers pour «secouer» les projets en stand by dans la région. En effet, la wilaya de Tizi-Ouzou a bénéficié d'une enveloppe financière d'au moins 517,58 milliards de dinars dans le cadre des trois derniers plans quinquennaux (1999-2004, 2005-2009et 2010-2014), destinés notamment à la réalisation de grands projets structurants dans différents secteurs et la relance de ceux qui sont en souffrance. Autre indice de l'effort et de la «bonne volonté» des pouvoirs publics pour rattraper le retard de plusieurs années enregistré dans tous les secteurs d'activité : 60 % du budget de wilaya est consacré à l'habitat rural. La Caisse national de logement (CNL) débloque mensuellement près de 1milliard de dinars, pour le financement du programme d'aide à l'habitat rural.