Un organe qui coiffera le travail de sécurisation des plages a été mis en place, sur instruction du wali d'Alger. C'est ce qui ressort de la manifestation, organisée hier à la caserne Khellifi au port d'Alger à laquelle ont pris part le directeur de la protection civile de la wilaya d'Alger et des officiers du même corps. Le capitaine Achour, chef du bureau sensibilsation, est revenu sur le déficit d'information affectant de larges pans de la société, causant des « incidences affligeantes ». « Les premiers à en être affectés restent les enfants. Des opérations leurs sont destinés. Ainsi, une convention a été signée avec le ministère de l'Education nationale. » Aussi, le citoyen doit, à l'en croire, s'engager davantage. « Du citoyen spectateur, on doit passer à celui d'acteur », insiste le capitaine Achour. Selon lui, sur les 461 plages que compte l'Algérie, seules 294 sont autorisées à la baignade. Les plus dangereuses restent celles se trouvant à proximité des quartiers. M. Medjkane, sous-directeur de l'information et des statistiques, retiendra, que « ces 5 dernières années, 70% des morts par noyade sont enregistrés dans les plages non-autorisées ». Et de renchérir : « Nous comptons assurer la meilleure surveillance, qui soit. Les agents de la protection civile astreints à une discipline rigoureuse porteront des uniformes jaunes, les saisonniers eux, rouge. Cela nous évitera des désagréments avec les estivants qui confondent, le plus souvent, les deux rôles. » Effectif étoffé Deux cessions de recyclage et de formation toucheront 60 chefs de poste « officiant » dans chaque plage. Entamés durant le mois en cours, les cours dureront 3 semaines et consistent en l'apprentissage des techniques de sauvetage et l'utilisation de matériaux de réanimation. Par ailleurs, pas moins de 160 saisonniers seront recrutés pour épauler les pompiers. L'opération de recrutement a débuté en mai. Les saisonniers, des étudiants pour la plupart, suivent des formations de 8 jours à Zéralda, à Bologhine et Sidi Fredj assurées par des officiers de la protection civile. Aussi, des campagnes de sensibilisation seront lancées dans les semaines à venir. Elles consistent en la distribution de dépliants dans les établissements scolaires, les endroits publics ainsi que les Apc. Des journées portes ouvertes toucheront les communes de Chéraga, Baraki et Maâlma. Ces mêmes journées seront organisées également dans les plages connaissant une grande affluence. Selon M. Bakhti, responsable de la communication à la protection civile de la wilaya d'Alger, les 3 unités de sauvetage établies à la Pérouse, au port d'Alger ainsi qu'à Sidi Fredj peuvent être mises à contribution. Par ailleurs, une colonne spéciale feu de forêt sillonnera les forêts d'Alger, telle celle de Bouchaoui. Durant la dernière saison estivale, sept débuts de feu de forêt ont été enregistrés. Quelque 2700 m2 de broussaille ont été perdus. M. Bakhti rappelera que 1372 interventions ont été effectuées dans les 41 plages autorisées à la baignade. 16 personnes sont mortes. 1372 ont été sauvées de la noyade. Ainsi, 3259 ont été traités sur place et 334 personnes transférées vers les hôpitaux. Le nombre d'estivants s'élève à quelque 5 millions. M. Bakhti ne manquera pas de rappeler que les plages interdites à la baignade constituent un sérieux danger pour les estivants. Lesquels, pour certains, les « préfèrent à celles pourtant toutes proches ». Des morts sont d'ailleurs enregistrés entre autres dans les Sablettes, les Andines, les Sirènes 2, Kaâ Sour et les deux chameaux, toutes interdites à la baignade.