Les peines qu'endurent au quotidien les habitants de Ksar Lemrabtine, dans sa rive ouest, à In Salah, sont insoutenables, vu le cadre de vie en dégradation totale qui y prévaut. Les habitants de cette daïra confinée en plein milieu du désert, sans parler de la rudesse de la nature et du climat, se plaignent de l'état du réseau d'eau potable AEP qui présente des fuites à plusieurs endroits, ce qui fait craindre des maladies transmissibles par voie hydrique. Au moment où toutes les villes du sud du pays sont menacées par les maladies tropicales contagieuses, dont les derniers cas de paludisme sont les plus édifiants, la réhabilitation des réseaux d'eau potable devrait être une priorité. Malgré moult sollicitations des autorités locales à l'effet de programmer des projets dans l'espoir d'améliorer un tant soit peu le cadre de vie dans cette région enclavée, le silence méprisant tue la population plongée dans un fatalisme ahurissant, alors qu'elle ne demande rien de plus que la réfection du réseau d'eau potable, le renforcement de la couverture sanitaire, l'éclairage public, la réhabilitation des routes et somme toute l'amélioration d'un cadre de vie pénalisant par la nature même du relief de la région.