Chargé du suivi et de l'évaluation de la campagne moissons-battages 2006, un comité de wilaya a été officiellement installé mercredi dernier au siège de la chambre d'agriculture de la wilaya de Constantine. A sa tête le directeur des services agricoles, ce comité a pour tâche essentielle de placer sous haute surveillance une campagne d'ores et déjà pénalisée par des aléas climatiques. Quant au spectre de la rouille jaune, les avis sont partagés dans le milieu des céréaliculteurs, où certains estiment que les parcelles affectées sont minimes, et où d'autres, plus pessimistes, affirment qu'au contraire, cette maladie n'a pas dit son dernier mot. Quoi qu'il en soit, ce comité a pour mission de veiller au grain dans tous les sens du terme. Pour sa part, le président de la chambre d'agriculture s'est montré circonspect sur un registre, dont on parle rarement en ces circonstances. A savoir, la vétusté du parc des moissonneuses-batteuses. A ce propos, il a souligné son inquiétude face à cette carence dont les effets pourraient être, de son point de vue, catastrophiques. Il dira : « Si rien n'est fait pour y remédier dans les plus brefs délais, il faut craindre des pertes importantes à cause de ce seul facteur et leur niveau est estimé par la profession entre 20 à 30%. D'autres pertes pourraient également être enregistrées en raison d'agriculteurs non respectueux des itinéraires techniques préconisés par les services compétents et laxistes par rapport aux bulletins d'alerte lancés par la DSA. » Le président de la chambre d'agriculture croisera également les doigts en évoquant la menace potentielle représentée par les moineaux d'Espagne. Une espèce qualifiée de ravageuse d'autant qu'elle niche, précise notre interlocuteur, à proximité directe des fermes érigées non loin des forêts, des bosquets et des oueds.