La délégation sportive algérienne était composée de 60 athlètes représentant 10 disciplines. 3 de ces dernières étaient attendues sur le podium : la boxe, l'athlétisme et le judo. En boxe, après les succès réalisés à Los Angeles, Barcelone, Atlanta et Sydney, ce fut la déception à Atlanta. La boxe algérienne, qui, faut-il le rappeler, a offert les premières médailles olympiques à l'Algérie grâce à Moussa et Zaoui, a, inexplicablement, raté sa sortie cette fois-ci même si les plus avertis nous dirons que l'effectif a été rajeuni, donc manquant visiblement d'expérience. En judo, tout le monde attendait Salima Souakri qui n'en est pas à sa première sortie internationale. Mais là aussi la déception est grande. Souakri, qui prenait part pour la troisième fois à des Olympiades, a raté le bronze pour terminer à la cinquième place. Au chapitre des satisfactions, la judokate Soraya Haddad, éliminée en quarts de finale par la sextuple championne du monde, la Japonaise Rioki Tani, a laissé une bonne impression, ce qui restait insuffisant pour le judo qui n'est pas arrivé à passer à la vitesse supérieure. Ni Meridja, qui a atteint lui aussi les quarts de finale avant de perdre devant le futur vice-champion olympique, le Slovaque Joseph Krnac, ni Souakri, deux éléments clés de la discipline, n'ont pu décrocher le podium. Enfin, la troisième discipline que tous les Algériens attendaient fut la plus grande déception de ces Jeux. L'athlétisme national, porte-drapeau de notre sport, présent à Athènes avec 4 médaillés des derniers Jeux olympiques, à savoir Benida, Saïd-Guerni, Saïdi-Sief et Hammad, est passé totalement à côté de son sujet. Un net recul a été enregistré durant ces Jeux alors que c'est la discipline qui a bénéficié la plus de moyens, à titre individuel s'entend. Les athlètes cités ont bénéficié d'un budget spécial pour leur préparation, mais en fin de parcours, Benida déclare forfait, Hammad fera un tout petit tour, Saïd-Guerni avait du mal à terminer ses tours de piste, alors de Saïdi-Sief a fait de la figuration. Il ne fallait donc plus rien attendre des autres athlètes. Du coup, c'est toute la délégation algérienne qui sombra durant ces Jeux. Les autres disciplines ont fait de leur participation une préparation aux Jeux sportifs arabes. Les résultats étaient prévisibles, compte tenu de la différence de niveau considérable entre celui local et l'autre olympique. La natation a réussi de bons chronos, à l'instar de la double qualification de Salim Ilès en finale des 100 m et 50 m nage libre, une première dans les annales de la natation algérienne. En fin de compte, un bilan négatif pour une participation qui se voulait quantitative et qualitative.