Revenus d'Athènes bredouilles, les athlètes algériens relèveront-ils le défi en terre chinoise pour revenir avec des médailles dans leurs escarcelles ? La boxe, le judo et l'athlétisme sont les disciplines qui peuvent nous valoir des satisfactions. Pour la première fois depuis son indépendance, l'Algérie est représentée avec plus de soixante sportifs dans une olympiade, soit la plus importante présence à ce rendez-vous planétaire. Néanmoins, malgré cela la question qui revient le plus souvent dans les milieux sportifs, c'est de savoir si l'Algérie est en mesure de figurer au palmarès de cette vingt-neuvième édition des jeux Olympiques. En effet, la question mérite d'être posée, parce que les chances algériennes de médailles se limitent à quelques athlètes seulement dans trois disciplines, sur les treize dans lesquelles elle sera représentée, à savoir le judo, la boxe et l'athlétisme. Cette fois-ci, ce ne sont pas les encouragements en espèce et en nature qui manque pour stimuler les représentants algériens. En effet, la société Sovac Volkswagen a décidé de récompenser les athlètes qui remporteront une médaille d'or par une voiture de marque Golf, le médaillé d'argent aura une Polo et le médaillé de bronze une voiture Goal. Le ministère de la Jeunesse et des Sports a prévu des récompenses financières très élevées pour nos athlètes. Le médaillé d'or empochera un chèque de 70 000 dollars, le second 40 000 dollars et le troisième 20 000 dollars. Enfin, le ministre de l'Habitat, M. Nourredine Moussa, a promis d'octroyer un logement aux vainqueurs de médailles. La boxe, toujours là Totalisant six médailles olympiques à son actif jusque-là, une en or et cinq en bronze, la boxe, qui a généralement valu des satisfactions à l'Algérie à l'occasion de ces joutes olympiques, sera à nouveau la discipline sur laquelle misent les responsables du sport algérien à Pékin. Ces derniers comptent sur la nouvelle génération des Kacel, Touilbini et autres Naoufel Ouadhah pour réaliser de bons résultats en Chine. L'on rappellera qu'après le brillant parcours de Loucif Hamani aux jeux Olympiques de Munich en 1972, où il a été éliminé aux quarts de finale, Mustapha Moussa et Mohamed Zaoui médaillés de bronze à Los Angeles en 1984, c'est le défunt Hocine Soltani, médaillé de bronze à Barcelone en 1992 et d'or à Atlanta 1996, qui a montré le chemin à suivre. ? signaler que Bahari Mohamed et Allalou Mohamed ont également remporté le bronze respectivement à Atlanta 1996 et Sydney 2000. Les poulains de l'entraîneur Abdelhadi Djellab, tributaires, de leur forme du jour, du tirage au sort et de l'arbitrage, peuvent toutefois surprendre agréablement. Le coach est optimiste, mais redoute néanmoins les imprévus. Avec huit boxeurs qualifiés à ce tournoi olympique, sept seulement ont fait le déplacement dans la capitale chinoise suite au forfait de Choueib Oussaci pour blessure. Selon les spécialistes, Kramou, Ouadhah, voire même Touilbini, sont en mesure de monter sur le podium. Judo : on ne jure que par Soraya Haddad Soraya Haddad pourrait offrir au judo algérien sa première médaille olympique après laquelle il court depuis des années. Cette édition sera-t-elle la bonne ? C'est du moins ce qu'espère la famille du judo algérien, pour peu que Soraya Haddad soit au top physiquement et que le tirage au sort ne lui soit pas trop défavorable, la Bougiote est en mesure d'arracher une médaille. Médaillée d'argent lors du dernier tournoi international de judo de Paris, que les spécialistes assimilent à un véritable mini-championnat du monde en raison de la présence des meilleurs judokas du monde à ce rendez-vous, elle demeure la meilleure chance de médaille algérienne à Pékin. Il appartient à son encadrement de la mettre dans les meilleures conditions pour que l'objectif soit atteint. Réalisera-t-elle ce que Salima Souakri, qui rivalisait avec les championnes de sa catégorie, n'a pu faire en échouant à chaque fois au pied du podium à plusieurs reprises, notamment à Sydney et Athènes ? Rachida Ouerdane, ainsi que Leïla Latrous, avec leur grande expérience, peuvent prétendre jouer les trouble-fêtes, tout comme la jeune et talentueuse Mériem Moussa. Ayant hérité de son père, l'ancien champion d'Afrique et actuel entraîneur national des garçons, Ahmed Moussa, une technique hors pair, Mériem n'a rien à perdre dans ces joutes, mais tout à gagner. Quant aux messieurs, on ne peut jurer de rien quant à leurs résultats. Omar Méridja, qui est passé à côté de son sujet jusque-là malgré son immense talent, se réveillera-t-il à Pékin ? ? son image, ses camarades sont capables du meilleur comme du pire. Boukenza, Zerguelaïne et les autres Auteur d'excellents chronos ces dernières années, tout en dominant parfois les meilleurs de leur distance de prédilection, le 1 500 m, Tarek Boukenza et Antar Zerguelaïne ratent eux aussi les grands rendez-vous de la discipline. L'athlétisme algérien, qui revient au premier plan avec le titre mondial junior du 1 500 m remporté par Imad Touil à Bydgoszcz (Pologne), il y a quelques jours, a toutes les chances de s'inscrire au tableau des médailles ; défrayera-t-il la chronique à Pékin ? Depuis Noureddine Morceli et Hassiba Boulmerka, et excepté les exploits de Nouria Benida-Merah et Saïd-Guerni Aïssa Djabir, l'athlétisme algérien ne parvient plus à monter sur la plus haute marche du podium. Pourtant, ce ne sont pas les athlètes de qualité qui font défaut. En effet, il faut juste prendre connaissance des chronos que réalisent ces dernières années Tarek Boukenza et Antar Zerguelaïne sur 1 500 m pour rester perplexe devant leur manque de réussite lors des grandes manifestations internationales. Avec des temps avoisinant les 3 minutes 30 secondes, soit des performances de très haut niveau, ces deux athlètes passent à côté des grands événements. Peut-être que leur entraîneur, le très expérimenté Amar Brahmia, a un rôle important à jouer dans la gestion de leurs courses. Les autres athlètes qualifiés dans cette discipline sont très irréguliers dans leurs performances, à l'image du sauteur en longueur Issam Nima, qui alterne le bon et le moins bon. Baya Rahouli de retour sur les pistes après une longue absence est très attendue au triple saut, tout comme Nabil Madi au 800 m, sans oublier Samir Aggoune et Saïdi-Seïf Ali sur 5 000 m. Les autres disciplines : l'important c'est la participation Outre le judo, la boxe et l'athlétisme, l'Algérie sera représentée dans dix autres disciplines, mais sauf miracle, il n'y a pas lieu de s'attendre à une récolte de médailles. L'aviron (3), le badminton (1), le canoë-kayak (1), le cyclisme (1), l'escrime (5), l'haltérophilie (1), la natation (5), le tennis de table (2) et le volley-ball féminin (12) seront tous présents en Chine, parce qu'ils ont réalisé les minimas ou elles ont gagné le ticket qualificatif comme c'est le cas des volleyeuses. La grande nouveauté sera effectivement la présence pour la première fois de l'équipe algérienne féminine de volley-ball, qui s'est qualifiée pour les jeux. Le tournoi d'Abou Dhabi, auquel elle a pris part en mai dernier, a montré les limites de cette jeune équipe très perfectible au demeurant face à des adversaires d'un très haut niveau. Les camarades de Nassima Benhamouda chercheront à améliorer leurs performances dans le but d'asseoir dans un premier temps leur domination sur le continent avant de passer au palier supérieur. Les 12 médaillés olympiques algériens - Los Angeles 1984 boxe 71-75kg, Zaoui Mohamed médaille de bronze - Los Angeles 1984 boxe 75- 81kg, Moussa Mustapha médaille de bronze - Barcelone 1992 athlétisme 1 500 m, Boulmerka Hassiba médaille d'or - Barcelone 1992 boxe 54- 57 kg, Soltani Hocine médaille de bronze - Atlanta 1996 athlétisme 1 500 m, Morceli, Nourredine médaille d'or - Atlanta 1996 boxe 57- 60 kg, Soltani Hocine médaille d'or - Atlanta 1996 boxe 71-75 kg, Bahari Mohamed médaille de bronze - Sydney 2000 athlétisme 1 500 m, Merah-Benida Nouria médaille d'or - Sydney 2000 athlétisme 5 000 m, Saïdi-Sief Ali médaille d'argent - Sydney 2000 athlétisme 800 m, Saïd Guerni Aïssa Djabir médaille de bronze - Sydney 2000 athlétisme saut en hauteur, Hammad Abderrahmane médaille de bronze - Sydney 2000 boxe 60- 63,5 kg, Allalou Mohamed