Photo : APS Par M. Gemmill La délégation algérienne devant participer aux jeux Olympiques de Beijing est composée du chiffre record de 71 athlètes, soit la plus forte participation, à l'exception des Jeux de Moscou en 1980. C'est la plus forte délégation algérienne à prendre part aux joutes olympiques depuis l'indépendance du pays. Un record est déjà battu : il s'agit du nombre de disciplines, à savoir 13, en augmentation de 4 par rapport au précédent qui était de 9 aux Jeux d'Athènes de 2004. Il s'agit de l'athlétisme, de l'aviron, du badminton, du canoë-kayak, du cyclisme, de l'escrime, de l'haltérophilie, du judo, de la lutte, de la natation, du tennis de table et du volley-ball. Outre le grand nombre de participants, un tiers de la délégation sera féminin. A relever que les sélections d'athlétisme, de judo et de boxe, les plus importantes, peuvent apporter des médailles à l'Algérie. L'athlétisme sera représenté aux JO de Beijing par 14 athlètes, dont Nabil Madi (800 m), Boukenza et Boulehfane (1500 m), Sid Ali Sief (5 000 m) ou Baya Rahouli (triple saut). «Nous avons des chances de monter sur le podium», indique la Fédération algérienne d'athlétisme. «Elles sont certes minimes quand on voit la qualité et le niveau des athlètes présents à ces Jeux, mais on garde espoir de figurer parmi les meilleurs dans certaines spécialités», selon la fédération. Dans le 1500 m, la triplette algérienne (Boulehfane, Boukenza, Zergueulaine) aura en face des athlètes autrement plus aguerris, mais pourra quand même «réaliser de bonnes choses durant ces Jeux», estime-t-on par ailleurs dans les milieux de l'athlétisme algérien où l'on note les chances de succès de Sid Ali Sief, même s'il est loin de sa forme habituelle et manque de compétition. L'Algérie sera présente à Beijing avec la boxe et le judo, deux disciplines qui ont toujours rapporté des médailles olympiques. En boxe (8 athlètes), il y a surtout Nabil Kassel (75 kg) et Touilbini Abdelaziz (91 kg) qui sont susceptibles de rapporter des médailles. Avec huit athlètes, la boxe algérienne devra it s'illustrer à Beijing. En judo (10 athlètes), par ailleurs, l'intérêt se portera sur les prestations de Amar Meridja (-73 kg) et Soraya Haddad (-52 kg), deux éléments qui sont crédités par les spécialistes d'un niveau mondial. Les judokas algériens se sont préparés, avant de rallier Beijing, au Japon, après avoir participé à plusieurs tournois internationaux. L'Algérie sera, par ailleurs, présente aux JO 2008 de Beijing en tennis de table, en aviron, en badminton, en volley-ball (dames), en escrime, en haltérophilie, en boxe, en judo, en athlétisme, en lutte, en cyclisme et en natation. L'Algérie pourrait, en outre, compter une autre discipline (canoë-kayak) si la kayakiste algérienne Sarah Sonia Dupiré arrive à régler son problème de coaching, son entraîneur l'ayant abandonnée à quelques encablures des JO. M. G. La boxe algérienne veut à nouveau tutoyer les sommets à Pékin 24 ans après Los Angeles et l'historique sacre de Moussa et Zaoui qui avaient mis un terme à des années de disette, la boxe algérienne veut à nouveau tutoyer les sommets à Pékin. Abdelhadi Dlellab, le directeur technique national, redescendu sur le banc pour la dernière fois à l'occasion de cette Olympiade, attend beaucoup de ses huit boxeurs, dont Naoufel Ouattah, l'une des valeurs sûres du noble art algérien. Revue d'effectif. Il a fallu attendre les JO de 1984 à Los Angeles (Etats-Unis) pour voir les athlètes algériens offrir à leur pays les toutes premières médailles de son histoire. Ce sont les éblouissants boxeurs Mohamed Zaoui (-75 kg) et Moussa Mustapha (81 kg) qui ont ouvert la brèche à leurs compatriotes lors des éditions suivantes. La moisson de la boxe s'est poursuivie à Barcelone avec le défunt Hocine Soltani (médaille de bronze), avant qu'il décroche celle en or quatre ans plus tard à Atlanta (1996), en compagnie de Mohamed Bahari (1996) et enfin Mohamed Allalou et Mohamed Bahari (2000) à Sydney. Le pugiliste algérien, Soltani, décédé il y a quelques années, avait réalisé un authentique exploit en décrochant deux médailles en deux éditions, le bronze (1992) et l'or (1996). Pour la première fois depuis l'instauration des qualifications olympiques en boxe lors des JO de Barcelone en 1992, l'Algérie a accompli un petit exploit avec la participation de huit boxeurs à Pékin : Abdelhalim Ouradi (-54 kg), Abdelkader Chadi (-57 kg), Hamza Kramou (-60 kg), Choaïb Oussaci (-69 kg), Nabil Kassel (-75 kg), Abdelhafidh Benchebla (-81 kg), Abdelaziz Touilbini (-91 kg) et Newfel Ouettah (+91 kg). Sous la houlette des entraîneurs nationaux Abdelhadi Djellab et Nacer Soudani, l'élite nationale s'est bien préparée. Ce sera une première expérience olympique, ils auront une belle carte à jouer. Bénéficiant de qualités physiques exceptionnelles, ils devront être toutefois vigilants dans l'approche car, dans ces catégories, tout peut se jouer sur un coup, dans un sens comme dans l'autre.