Après la déclaration du ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, affirmant que toute relation entre Sonatrach et Saipem était rompue, la filiale algérienne de Saipem tente de limiter les pertes financières et accélère les processus de rupture de contrat avec ses salariés. Un comité de quatre représentants du personnel, installé la semaine dernière, s'est entretenu avec la direction, sans trouver d'accord sur les conditions de départ des salariés. Les responsables de l'entreprise proposent de payer un mois de salaire par année d'ancienneté comme prime de départ volontaire. La direction aurait fait comprendre aux salariés que les prochaines mesures proposées seraient moins avantageuses. Une deuxième réunion a eu lieu mercredi, sans résultat non plus. Les représentants du personnel souhaitent une prime de base minimum de 24 mois de salaire pour tous les travailleurs. «La direction oublie qu'elle a raflé plus de 11 milliards de dollars de projets entre 2007 et 2010. Nous considérons que nous avons contribué à tous les projets réalisés par Saipem durant toutes ces années et nous ne sommes pas responsables, ni de près ni de loin, du fait que l'entreprise soit blacklistée», explique l'un des salariés, qui souligne que les employés ont l'impression d'être méprisés et humiliés. Par ailleurs, Saipem a définitivement quitté son siège de Poirson (El Biar) pour s'installer dans une villa à Sidi Yahia pour réduire les coûts de fonctionnement.