La ville de Constantine a célébré en grandes pompes la Journée mondiale de l'enfance. Rien n'a été laissé au hasard et les organisateurs de tous bords n'ont pas hésité à mettre les petits plats dans les grands pour donner à cet évènement un éclat particulier. Les actions plurisectorielles mises en branle à cette occasion ont permis, l'espace de quelques jours, à des centaines d'enfants d'être transportés dans un univers où il fait bon vivre, loin d'un quotidien morose où les aspects ludiques et culturels propices à leur épanouissement se limitent, pour la majeure partie, à une peau de chagrin. Quant aux malchanceux, nés du mauvais côté des barrières, c'est la galère chaque jour que Dieu fait. Quoi qu'il en soit, les festivités organisées en différents points du Vieux-Rocher ont trouvé largement preneurs. De ce point de vue, la journée récréative organisée au théâtre régional de Constantine méritait le détour. Pièces théâtrales, concours de chant et défilé de mode présentés par nos chérubins ont constitué l'essentiel du menu concocté à leur intention dans une salle pleine pour la circonstance. De là, ce petit monde a été convié à suivre le carnaval de l'enfant, le point d'orgue des festivités inscrites au programme de ces journées commémoratives. Au rythme d'une jeune fanfare accompagnée de majorettes, ils ont été nombreux à défiler sur le parcours rituel reliant le stade Benabdelmalek à la place des Martyrs. Dans un florilège de couleurs et de tenues scintillantes, le cortège avait fière allure et c'est peu dire. Le lendemain, ils ont été plus d'un millier à être conviés à une sortie en plein air sur les sites luxuriants de Djebel Ouahch et d'El Meridj, sur les hauteurs de la ville de Constantine. Pendant ce temps, le palais de la culture et le centre culturel Ibn Badis ont servi de cadres à l'organisation d'une exposition sur le thème des droits de l'enfant et à des conférences débats portant notamment sur l'échec scolaire, la délinquance juvénile et la lutte menée (ou à mener) contre les circuits mafieux de la drogue qui n'hésitent plus, faut-il le rappeler, à cibler nos potaches.