Il est des associations qui pourraient passer facilement pour celles de malfaiteurs, mais officialisées, puisqu'elles ne sont là que pour empocher l'argent du contribuable et le dilapider. Sur les 928 associations inscrites sur les registres de la DRAG, plusieurs seront radiées à compter du premier mois de l'année 2014 pour refus de présenter le bilan moral et financier, a-t-on appris auprès d'une source digne de foi. «Des clubs sportifs nés dans des conditions douteuses ont réussi à détourner des millions de dinars alors que d'autres ont utilisé l'intitulé de l'entité qu'ils représentent pour organiser des collectes illégales auprès des commerçants», a indiqué la même source. Les archives du troisième arrondissement de la sûreté urbaine gardent encore les traces d'un vol par effraction de documents compromettants qui prouvaient en 2010 le détournement des cotisations des jeunes sportifs de la salle omnisports Badji Mokhtar. L'affaire étouffée a encouragé les auteurs du forfait à récidiver avec un récent versement depuis une instance élue la somme de 300 000 DA au profit d'un club fictif. Dans une autre situation, une association sportive a procédé au retrait illégal de 4 900 000 DA depuis un compte bancaire sans document valable, la passation de consignes avec l'ancien bureau, entre autres. Au lieu d'une prime occasionnelle, le staff dirigeant s'est arrogé le droit de décider d'un salaire mensuel fixé à 30 000 DA, puisé sur le compte de l'équipe. Des associations corporatistes, caritatives ou sociales ne dérogent pas à la règle et c'est surtout les fonds de wilaya et autres subsides raflés grâce à des complicités certaines que des noms du mouvement associatif, se trouvent sur la liste noire. Il en est ainsi pour quelques associations de quartier, celles spécialisées dans les fêtes religieuses et les mariages, d'autres se réclamant garantes des constantes de la nation, celles porteuses d'un projet passéiste… « Le mois de Ramadhan et pour toute occasion où l'acte de charité est recommandée par les préceptes de notre religion, les commerçants, dont je fais partie, ne lésinent aucunement sur les moyens pour aider nos frères (…) ce qui est intrigant pour ma part, ce sont d'abord ces associations conjoncturelles qui poussent comme des champignons et disparaissent comme par enchantement et ensuite leur refus de présenter leurs feuilles comptables lors de la collecte», a confié un donateur.