Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, une conduite d'eaux usées se déverse depuis plusieurs années près de la porte principale de l'établissement d'enseignement moyen Youcefi Abdelkader (ex-19 Juin). Une mare d'eau stagnante, dont la couleur a viré au bleu, accueillant par son odeur nauséabonde enseignants, personnel et élèves, git depuis plusieurs années près de la porte principale. Pis encore, ces eaux se répandent sur leur parcours et traversent une façade d'une école primaire ainsi que plusieurs commerces relevant surtout de l'agroalimentaire. Les élèves scolarisés dans cette école primaire n'ont d'autre solution que de patauger dans les eaux usées avant de rejoindre les classes. Contactée, la directrice du CEM a fait savoir que depuis son installation, elle a envoyé plusieurs requêtes à qui de droit. «Après plusieurs requêtes envoyées, les autorités nous ont promis de trouver une solution et il semble qu'une entreprise a déjà été désignée pour créer un chenal de déviation à ces eaux usées», a-t-elle affirmé. Cette situation est due, selon notre interlocutrice, à l'urbanisation anarchique des piémonts surplombant les cités Kamarise, Les Oliviers, 19 juin... Plusieurs villas sont, a-t-on appris, érigées sur les conduites d'assainissement, ce qui empêche toute possibilité de vérification ou de curage des conduites. Par temps sec, les odeurs nauséabondes se dégagent à la transversale tout au long de l'écoulement à ciel ouvert des eaux usées. «Depuis une année, le débit des eaux usées a considérablement augmenté», note la directrice du CEM. Des parents d'élèves ont, à plusieurs reprises, dénoncé ce problème, craignant pour la santé de leurs enfants. Certains affirment que leurs chérubins souffrent d'allergie et de dermatose à cause de ce phénomène. En attendant que l'entreprise, qui, dit-on, a procédé à plusieurs tracés, commence effectivement les travaux, les eaux usées, avec tout le lot de maladies qu'elles charrient, continuent de couler à flots.