Ahmed Betatache, premier secrétaire du FFS, a affirmé, hier à Sétif, que la prochaine présidentielle sera identique aux précédentes, soit une élection fermée et non démocratique. S 'inscrivant dans le cadre de la célébration du 50e anniversaire de la création du FFS, son premier secrétaire, Ahmed Betatache, a animé, hier, un important meeting à Sétif où de nombreux dossiers ont été évoqués. En guise d'hommage à Madiba, une minute de silence a été observée. Un émouvant message de condoléances a été lu par le n°1 du vieux parti de l'opposition. Intéressée, une assistance nombreuse a écouté, dans un silence de cathédrale, un discours sans complaisance : «Le FFS, qui a poursuivi le combat, est l'héritier historique du FLN, otage de la politique politicienne. Fidèle à sa ligne de conduite, le FFS continuera à militer pour la démocratie, les libertés et la promotion des droits de l'homme bafoués en Algérie.» La prochaine présidentielle a été abordée par l'intervenant qui met en garde : «Pour que les choses soient claires, le FFS n'est ni pour ni contre un quelconque candidat. La question sera débattue par la direction du parti qui reste sceptique. Puisque rien ne présage que le prochain scrutin sera ouvert. Qu'on le veuille ou non, la prochaine élection sera identique aux précédentes», souligne fermement Betatache. En parlant de stabilité, l'orateur ne cache pas ses craintes : «La stabilité du pays est menacée par des élections fermées. Le FFS ne négociera que pour le départ pacifique du pouvoir, lequel doit céder le témoin car la violence ne profitera qu'à ce dernier qui ne fait rien pour montrer sa bonne volonté à mettre les jalons d'une véritable démocratie.» Le tamazight, le droit de manifester, l'ouverture du champ médiatique et politique, ainsi que l'indépendance de la justice sont les autres points développés par Betatache estimant que «le moment est venu pour que tamazight devienne langue nationale et officielle. Elle doit avoir le même statut constitutionnel que l'islam et l'arabité». «Alger est l'une des rares capitales de la planète où il est interdit de manifester. La souveraineté populaire est confisquée. Il faut ouvrir le champ politique et médiatique. Transformé en télévision du pouvoir, l'‘‘unique'' ne joue plus son rôle de service public», tonne l'intervenant qui remet sur le tapis le dossier des victimes de la démocratie. «Pour que leur sacrifice ne soit pas vain, le FFS exige que les militants de la démocratie victimes des bavures des premières années de l'indépendance bénéficient du statut de martyr. Le parti ne ménagera aucun effort pour qu'une telle démarche aboutisse.» Ne nuançant pas son discours, l'orateur pointe du doigt l'appareil judiciaire qui se trouve, selon lui, entre les mains du pouvoir exécutif : «Pour l'indépendance de la justice, une journée parlementaire sera organisée par le FFS le 12 décembre courant. Fondement de l'Etat de droit, la justice algérienne n'est pas indépendante. Pour preuve, sur les 20 membres du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), 15 sont désignés par le pouvoir exécutif», dira le secrétaire national de la formation chère à da L'hocine…