La cinquantaine d'adhérents de l'association Horizons Agricoles, inscrits au programme Jeune investisseur, monte à nouveau au créneau pour dénoncer, auprès de qui veut les entendre, le retard accusé dans la livraison des équipements, sans lesquels l'activité choisie ne peut être lancée. Le président de l'association, Mahfoud Benlala, situe à 60% l'importance du volume non réalisé. Des projets, explique-t-il, sont en souffrance depuis 2002. Le doigt est pointé sur la société de leasing, la Salem, chargée de fournir les équipements. « Quelques kits seulement ont été réceptionnés ; ce sont notamment ceux attribués aux créneaux vétérinaires et TS de santé à l'occasion des journées sur la production laitière tenues en janvier dernier à Béjaïa et à l'hygiène et la désinfection des bâtiments ». Là encore, fera remarquer l'un des fondateurs de l'association, il manquera dans le lot le véhicule jugé nécessaire aux déplacements. C'est bien encore le cas du créneau motoculture où, sur un total de 52 projets agréés, « 6 seulement sont aujourd'hui réalisés ». La Salem refuse de porter le chapeau du retard souligné. Dans une réponse à l'association, après saisie du ministère de l'Agriculture et du chef du gouvernement par Horizons Agricoles, elle se défend de verser dans une quelconque « forme de disparité ou autre considération » dans les livraisons. La répartition, est-il mentionné, étant du ressort du Comité technique de wilaya (CTW), se fait conformément « aux quotas arrêtés par les institutions du ministère de l'Agriculture et des disponibilités existantes ». Clarifier le statut professionnel Non satisfaits par cet argumentaire, les jeunes promoteurs envisagent de « saisir la présidence de la République pour non-application d'un dispositif mis en place par l'Etat ». Les adhérents de l'association « rejoints par les promoteurs ayant déjà réceptionné leur matériel ont aussi, au cours de leur dernière AG, dénoncé d'autres éléments décourageants ». On cite le nombre insuffisant en projets de fromagerie, « deux seulement affectés pour la wilaya de Béjaïa sur un plan national de 27 unités ». On soulève encore « l'élasticité » du statut professionnel qu'il est souhaité de voir clarifié par le ministère de l'Agriculture. L'une des incompréhensions résulte de l'obligation d'inscription au registre de commerce de certaines branches telles la fabrication de l'aliment du bétail alors « qu'il s'agit de module d'appui à une exploitation agricole, donc, en principe, seulement soumis à la détention de la carte d'agriculteur assimilé ». Enfin, l'AG avait abouti sur une dernière résolution : faire admettre l'association dans tout le processus de réalisation des projets, principalement pour le choix d'un matériel performant.