Le Plan national pour le développement rural et agricole (PNDRA) engagé par les pouvoirs publics envers les jeunes investisseurs n'arrive apparemment pas à se débarrasser de ces lenteurs et obstacles qui accompagnent son application. Plusieurs ingénieurs agronomes se plaignent de cette situation de blocage et attendent à ce jour de pouvoir s'insérer dans le monde du travail. Détenteurs de décisions en bonne et due forme, ils sont nombreux à avoir signé depuis au moins une année les cahiers des charges auprès de la direction des services agricoles. Dans le sillage de leur démarche, ils ont pu avoir une réunion avec les responsables de la DSA et de Salem, l'unique banque associée au financement du programme. La réunion qui a eu lieu à l'antenne de l'Institut national de la recherche agronomique d'Algérie (INRAA) de Oued Ghir (Béjaïa) a abouti à des promesses. Celles de pouvoir disposer de l'investissement au plus tard le premier trimestre de l'année en cours. Nous sommes à la fin du deuxième trimestre et rien n'a été fait. Les jeunes promoteurs ne sont aujourd'hui qu'en possession de bon de livraison. « Pas de matériel », leur a-t-on répondu selon cette dame, ingénieur agronome, qui dit avoir accepté d'investir dans la motoculture malgré elle. Un créneau qu'elle n'a pas choisi. Le dépôt de son dossier d'investissement remonte à l'été... 2002. Ils sont près d'une dizaine de promoteurs de Béjaïa et Tizi Ouzou à attendre patiemment que leurs projets puissent enfin se concrétiser un jour. Dans une lettre destinée au ministre de l'Agriculture, ils réclament l'accélération de la procédure dont le retard « a dépassé la limite de la patience ».