Environ 1 509 exploitations soutenues, 2 536 dossiers agréés et près de 2 milliards de dinars d'investissements consentis. C'est en ces quelques chiffres que se résume l'apport du Fonds national de l'investissement agricole (FNDIA) et son appui au secteur agricole à Annaba. En effet, depuis sa création, ce fonds a pu donner une impulsion au travail de la terre grâce au 1,5 milliard de dinars environ, injecté aux filières de la production animale, des équipements de stockage, de la transformation, de l'irrigation, la réhabilitation de plantations, de grandes cultures et des cultures industrielles. L'objectif recherché est de donner au secteur de l'agriculture un nouveau souffle et d'en faire un moteur de la croissance. Ces investissements appuyés par le FNDIA ont permis d'atteindre une partie des objectifs tracés. C'est ainsi que les fonds dégagés ont, entre autres, permis de mettre à niveau 1 520 exploitations agricoles, la création de 140 microentreprises d'appui à l'exploitation agricole et le renforcement des capacités installées en froid de 68 000 m3. L'aide financière accordée par l'Etat a, en outre, eu un impact certain sur la filière de l'élevage. Grâce à cette aide, plusieurs jeunes promoteurs ont réussi à monter avec succès des projets d'élevage bovin laitier, ce qui s'est traduit, en l'espace de quelques années, par une sensible évolution de la production laitière. Celle-ci est aujourd'hui estimée à plus de 32 millions de litres, en plus du bond de1,7 million de litres qu'a connue la collecte. Pour avoir choisi ce créneau, plusieurs jeunes investisseurs que nous avons contactés se disent avoir été interpellés par deux chiffres : une production nationale estimée à 1,7 milliard de litres de lait, qui assure seulement 40 % de la demande en produits laitiers, et une consommation annuelle de 3 milliards de litres/an, soit 110 l/tête d'habitant (non loin des normes exigées par l'OMS). A ce propos, nos interlocuteurs déclarent : « La production laitière est un créneau très porteur. L'Etat s'est particulièrement montré très généreux en accordant de conséquentes aides. C'est ce qui nous a stimulés à nous y lancer. Aussi, il y a deux chiffres qui nous ont interpellés : La production et la consommation annuelle. Nous voulons contribuer à réduire la dépendance du marché extérieur et nous en sommes capables ». Néanmoins, de nouveaux défis doivent être relevés pour ne pas ralentir cet élan que connaît le secteur agricole à Annaba à la faveur du plan de développement agricole. Il s'agit d'accélérer les investissements pour élargir les capacités de stockage, de conditionnement, de transformation et s'attaquer vigoureusement aux marchés étrangers.