Abrité dans le hall des expositions du palais de la culture Malek Haddad, le salon arabe des métiers de l'artisanat a ouvert ses portes lundi dernier et devrait se prolonger jusqu'au 9 juin. Représentant la Jordanie, la Syrie, la Palestine, l'Egypte et les wilayas de Constantine, Tizi Ouzou, Bouira, Alger et Blida, 25 exposants participent à cette manifestation organisée par la société Merbouha Marketing en collaboration avec l'association Borhane. En elle-même, l'initiative est plus que louable. Seulement, il y a comme un hic. On a du mal à y croire, tant la marge est grande entre la réalité du terrain et le label promu par les organisateurs. En guise de salon des métiers de l'artisanat, les visiteurs ont eu droit à une minifoire où l'indice de vente est le vecteur premier. Point d'éléments à leur fournir, concernant les supposés métiers de l'artisanat prônés à grand renfort d'affiches publicitaires. Et pas la moindre trace de ces métiers en voie de disparition et que des artisans attachés à leur art s'efforceraient de préserver et de transmettre aux nouvelles générations. Le spectacle est ailleurs. Dans les stands où l'on propose à gros prix des bijoux, des salons en cuir, des tee-shirts, des gandouras syriennes, égyptiennes ou palestiniennes, des coffrets luxueux sertis d'argent ou encore de magnifiques objets de décoration en marbre. Bref, le spectacle vaut le coup d'œil, mais pas plus.