Les urologues algériens se sont distingués lors du 107e congrès de l'Association française d'urologie par la présentation des trois communications sur la prise en charge des pathologies lithiasiques dont l'incidence est en hausse en Algérie. Elle est la 3e cause d'hospitalisation chez l'homme, a tenu à signaler le Dr Rabah Benrabah, de l'hôpital de l'armée (HCA) qui a présenté les communications. La première communication concerne le travail scientifique effectué par le Dr Berabah et l'équipe du HCA dans la prise en charge en urgence des problèmes liés à la pathologie des lithiases par la technique d'uretéroscopie. «Une méthode qui ne nécessite pas une longue hospitalisation du patient. Nous avons donc tenté de modifier la technique afin de réduire les temps d'hospitalisation, minimiser la durée de l'intervention.» Il signale qu'il n'existe pas encore de recommandations internationales à ce sujet. La deuxième communication qui a été primée a tenté de répondre à la question de savoir s'il faut drainer systématiquement par sonde JJ après une uretéroscopie non compliquée ? Il a été démontré, selon le Dr Benrabah, par une étude randomisée réalisée sur 200 patients que «l'utilisation de cette sonde ne doit pas être systématique pour éviter les douleurs post-opératoires, limiter la durée d'hospitalisation, la ré-hospitalisation et surtout les coûts de prise en charge», a-t-il indiqué. Une étude qui confirme les recommandations de 2013 de l'association européenne d'urologie. La dernière communication a porté sur l'évaluation de l'efficacité et les effets indésirables du traitement endo-urologique, en un seul temps opératoire, dans les coliques néphrétiques hyperalgiques secondaires aux lithiases uretérales distales. «Une méthode que nous avons adoptée et qui s'est montrée efficace dans la prise en charge des coliques néphrétiques sur lithiases distales de l'uretère. Une technique qui a permis d'avoir les mêmes taux de succès qu'un traitement endoscopique en deux temps, sans augmentation de complication», nous a-t-il confié. Des exploits que ces jeunes urologues comptent encore améliorer pour atteindre les standards internationaux en matière de maîtrise de nouvelles techniques chirurgicales. Une distinction qui pourrait en amener d'autres encore plus importantes.