Décidée par arrêté de wilaya, par l'ex wali d'Oran, la délocalisation des halles centrales vers un autre site continue de soulever la polémique, tant chez les mandataires que chez les gestionnaires de la ville. Quelques mois après la suspension de l'arrêté, l'expectative est encore de mise. Le tollé qu'avait provoqué cette décision, avait, rappelle-t-on, valu un mauvais point à l'ex-chef de l'exécutif de la wilaya qui avait dû, en dernière minute, retirer sa proposition. D'ailleurs, le bras de fer qui avait opposé les mandataires à la chefferie de la wilaya avait défié la chronique car, il s'est terminé à l'avantage des premiers, pourtant face à un responsable réputé pour être intraitable dans ce genre de situation. L'affaire du démantèlement des kiosques des Arcades et la manière avec laquelle a été menée l'opération est encore vivace dans les esprits. Mais, cette fois-ci, concernant le déplacement des mandataires, a été une autre paire de manches. Comme quoi, l'autorité de l'Etat a été impuissante face à la détermination d'un groupe de personnes ayant rejeté catégoriquement leur transfert vers la localité d'Es Sénia, lieu initialement prévu pour leur délocalisation. La question qui se pose finalement est : « Y aura-t-il ou non transfert de ce marché de gros vers un autre site ? » Les avis restent partagés. Toutefois, les choses semblent avoir évolué dans le sens où une proposition avait été alors avancée, à savoir aménager un espace adéquat à Oued Tlélat, vers la sortie Est de la ville, seule solution plausible à même de mettre fin à une longue diatribe. Sauf que, là aussi, on bute sur un autre problème car les délais retenus pour l'affectation de ce marché semblent avoir expiré puisque la date butoir a été fixée à la fin du mois de mai. Comment va agir maintenant la wilaya ? Le bon sens voudrait que les intérêts de la ville soient placés avant. Ceci est également valable pour le cas de la délocalisation des marchands de la rue des Aurès (ex la Bastille) vers leur nouvel emplacement sis à la place Hoche. Les supputations, relatives à des tergiversations de quelques élus qui ne seraient pas très chauds pour l'aboutissement de ce projet, vont également bon train. On soupçonne des intérêts et des enjeux non négligeables dont sont concernés certaines pontes, prêts à faire avorter le projet.