Un bon nombre de citoyens dont plusieurs enseignants ont exprimé leur désapprobation quant à la mesure de démolition de l'école qu'ils considèrent comme un réel patrimoine qui méritait de simples travaux de restauration. Un ex-directeur de l'école «Ibn Sina» qui vient d'être démolie à Sidi Bel Abbès, a jeté un véritable pavé dans la mare en déclarant que «la décision portant démolition de l'édifice a été préméditée». Selon une vidéo diffusée par le journal électronique Les échos de Sidi Bel Abbès, l'ex-directeur a argumenté ses propos en affirmant que l'établissement, dont les élèves avaient été transférés, en mai dernier, vers une autre école, a été fragilisé, bien avant son effondrement partiel, par des engins qui ont détérioré les murs de l'édifice. Cette réaction, au demeurant inattendue, devrait apporter de l'eau au moulin de bon nombre de citoyens dont plusieurs enseignants qui ont exprimé leur désapprobation quant à la mesure de démolition de l'école qu'ils considèrent comme un réel patrimoine qui méritait de simples travaux de restauration. Il est utile de rappeler que la décision de démolition de l'école «Ibn Sina» (Avicenne), dont la construction remonte à l'année 1927, a été prise consécutivement à une expertise effectuée par les services techniques compétents. Le terrain d'assiette restitué consécutivement à la récente démolition de l'école d'enseignement primaire «Ibn Sina» de la ville de Sidi Bel Abbès a fait germer chez certains responsables et élus locaux, bon nombre d'idées sur la nature des projets auxquels sera réservé précisément le site considéré, un site de 1 700 mètres carrés situé en plein cœur du populeux et non moins mythique quartier «El Graba». Si les différents points de vue avancés jusque-là sont tout aussi intéressants les uns que les autres, il reste, cependant, que l'idée d'y réaliser un marché moderne, qui a fait, depuis lors, son petit bonhomme de chemin, a pris, ces derniers temps, les contours d'un véritable consensus. Au cours d'une entrevue improvisée, le maire de Sidi Bel Abbès, Djillali Boumlik, n'a pas manqué de corroborer l'idée en affirmant que la réalisation d'un nouveau marché serait d'autant plus bénéfique qu'un tel projet a été, de tout temps, réclamé par les citoyens. Faute de terrain, leur vœu n'avait pu être exaucé, a-t-il ajouté avant de conclure qu'aujourd'hui le problème ne se pose plus.