Le fichier national des actes de naissance sera numérisé à 100% à travers tout le pays, selon un responsable au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Une première : le citoyen pourra se faire délivrer son acte de naissance par voie informatique, ce document contient un code-barres qui le distingue et assure son authenticité. Les pouvoirs publics s'emploient à mettre en place prochainement «un registre d'état civil numérisé» qui permettra aux citoyens de retirer les documents administratifs «là où ils se trouvent» «Plusieurs mesures seront effectives dans quelques semaines avec la mise au point du registre national d'état civil», a déclaré, hier, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, le directeur des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, Mohamed Talbi. Ce dernier a souligné que le fichier national des actes de naissance «est numérisé à 100% au niveau national», ce qui représente «un total de 56 800 000 actes numérisés». L'invité de la Chaîne III a expliqué que le citoyen «peut se faire délivrer son acte de naissance par voie informatique» car il «contient un code-barre qui le distingue et assure son authenticité». «L'opération se poursuit avec la numérisation des actes de décès et de mariage», a-t-il indiqué, précisant qu'elle «sera bientôt bouclée avec un registre national numérisé permettant à n'importe quel citoyen, où qu'il soit, en Algérie ou à l'étranger, de se faire délivrer un acte de naissance ou l'acte de décès d'un proche directement par voie informatique». Cela dit, si cette décision permettra à de nombreux citoyens d'éviter le calvaire des déplacements pour se faire délivrer le fameux acte de naissance n°12, elle ne met pas fin aux multiples tracas et souffrances de milliers d'autres pour l'obtention de leurs documents. Car le cauchemar demeure dans ces éternelles erreurs de transcription dans les documents administratifs. Des erreurs dans la transcription des dates, des noms et prénoms, mais aussi du… sexe de l'intéressé. On compte jusqu'à 150 000 demandes de correction des noms et prénoms annuellement dans les 1541 mairies d'Algérie. Cela sans compter d'autres réclamations pour différents motifs. Des dizaines de milliers de personnes souffrent ainsi de ce problème et les victimes de ces «bourdes» administratives sont obligées de passer par une panoplie de démarches pour corriger une erreur commise par un agent sans conscience professionnelle ou carrément incompétent. Et quand l'erreur est constatée sur le registre d'état civil, il faut carrément passer par la justice pour la rectifier, ce qui est très pénalisant pour le citoyen.