Le premier «Club du cinéma de la wilaya de Tindouf» vient d'être lancé par la direction de la Culture. Au programme, étalé sur deux jours (mercredi et jeudi) : projection de films suivie de débats et ateliers de formation en réalisation. «El inhiref» (la délinquance) et «El hijra» (l'émigration), les deux films de Yacine Benjemline, projetés à la salle Bastami Redouane, ont capté l'adhésion d'un public composé, en majorité, de jeunes. Il faut dire que la présence du réalisateur et de quelques interprètes très connus des téléspectateurs algériens, tels Fatiha Berber, Amel Himeur, Abdelhamid Rabia et AbdennourCheloul, y a beaucoup contribué. Pour le directeur de la Culture, M. Abdelaziz Ababsia, la mise sur pied de ce «Club» vise à instaurer une culture cinématographique chez la jeunesse de la région, d'autant plus qu'il existe un potentiel d'amateurs qui se sont illustrés dans le court métrage. «A travers cette manifestation, on a voulu couvrir un volet important sur le plan culturel et artistique. On a invité le réalisateur Yacine Benjemline qui est venu avec des acteurs connus pour permettre à ces jeunes de les côtoyer et de découvrir l'art du cinéma. Les deux films ont eu un réel succès auprès du public et je pense que le message est passé». Le réalisateur Yacine Benjemline reconnaît que l'idée était très bonne : «C'est pour ça que je suis là, j'ai ramené deux nouvelles productions de 2012 et 2013 et l'événement s'est très bien passé. J'ai vu les travaux de jeunes, des courts métrages de bonne facture. Je les ai encouragés et j'ai essayé de leur donner le peu que je connais concernant la réalisation lors des ateliers», dit-il en ajoutant qu'il reste disponible pour d'éventuelles nouvelles rencontres. Pour lui, le cinéma doit aussi permettre de découvrir le pays : «Il y a les besoins du scénario mais il y a aussi l'image. Dans chacun de mes films, je mets en scène une région du pays pour faire connaître ses us et coutumes et je vous avoue que je souhaite réaliser quelque chose à Tindouf». Très émue par l'accueil qui leur a été réservé, Fatiha Berber se dit également disposée à revenir à Tindouf à chaque fois qu'on lui fera appel : «Je suis très contente d'être là et d'avoir été honorée, j'ai vu les courts métrages des jeunes et je les encourage à persévérer dans cette voie». Même impression chez Abdelhamid Rabia qui reconnaît : «Durant les 2 jours qu'on a passé ici, j'ai vu des merveilles, on a vu 3 courts métrages dignes de représenter l'Algérie au niveau international, sur le plan de la qualité et de la thématique mais aussi dans la manière de poser le problème, c'est vraiment extraordinaire. Il y a une pâte qui mérite d'être encouragée par les autorités locales». Pour Amel Himeur, c'est aussi «un public connaisseur que nous avons découvert lors des débats qui ont suivi les projections». Cette manifestation se renouvellera périodiquement, «une fois par mois ou tous les 2 mois, précise le directeur de la Culture, et on invitera à chaque fois d'autres personnalités du cinéma algérien avec des films portant sur des thèmes historique, sociologique, psychologique».