Les habitants du douar Ben Ziane, dans la commune de Bordj El Kiffan, subissent au quotidien les nuisances qui émanent de l'oued El Hamiz. Les quelques lotissements qui se trouvent sur les berges de cet oued hautement pollué ont été érigés sans prendre la peine de s'éloigner de son lit. Les maisons s'enchevêtrent pour aboutir aux rives de l'oued. Juste quelques mètres séparent les maisons du cours d'eau. En plus des mauvaises odeurs qui émanent de l'oued, les habitants subissent d'autres nuisances. «Nous sommes envahis par les insectes même en hiver», déplorent des habitants, qui lancent un appel aux pouvoirs publics afin d'entamer des travaux de curage de l'oued. Outre le problème de l'insalubrité, le quartier manque de commodités répondant aux besoins des habitants. «Ici, il n'y a ni bureau de poste ni centre de santé, encore moins de structures dédiées aux loisirs de la frange juvénile. Pour le moindre paiement de facture, nous sommes obligés de nous déplacer à Rouiba ou au chef-lieu de la commune de Bordj El Kiffan», dira un habitant du lotissement. Par ailleurs, les habitants de ce lotissement tentaculaire demandent des pouvoirs publics une prise en charge des problèmes qu'ils rencontrent en matière d'insécurité. «Notre lotissement est gangrené par la délinquance. Les malfrats agressent les passants et les délestent de leurs objets de valeur. Il y a quelques jours, un travailleur chinois a été dépouillé de son téléphone portable et de son argent. Les agresseurs l'avaient menacé avec des couteaux», raconte un habitant. Signalons que ce climat d'insécurité qui règne dans ce quartier est favorisé par le manque d'éclairage public et l'absence d'une présence policière pour dissuader les malfaiteurs de commettre leurs forfaits. Aussi, les habitants déplorent l'état des routes dans leur lotissement. «Mis à part l'artère principale qui est pourvue de revêtement, toutes les ruelles perpendiculaires sont dans un état lamentable. Des excavations et des trous rendent la circulation des voitures difficile. En hiver, les piétons pataugent dans la boue», disent les habitants qui demandent aux responsables concernés de prendre en charge leurs problèmes.