Au moment où les enseignants de l'éducation et la tutelle se rejettent la responsabilité de la dégradation du niveau scolaire de nos élèves, l'OCDE vient de rendre public le rapport PISA 2013, le programme international pour le suivi des acquis des élèves, auquel ont pris part pas moins de 65 pays et économies. Le programme PISA (Programme International pour le Suivi des Acquis des élèves) a été officiellement lancé en 1997 et la première enquête réalisée en 2000, le pilotage opérationnel du consortium étant porté par l'Australian council for éducational Research. Les évaluations sont conduites tous les trois ans et portent essentiellement sur la compréhension de l'écrit, la culture mathématique et les sciences. A chaque édition, des données sont recueillies et exploitées par les chercheurs dans le but de confronter les expériences des pays participants et de sortir avec des recommandations à même d'améliorer leur niveaux de scolarité. L'enquête PISA cherche à évaluer la capacité des élèves à utiliser leurs connaissances et compétences pour relever les défis du monde réel. Cette approche reflète l'évolution des objectifs des programmes de cours. La priorité va désormais à ce que les élèves savent faire avec ce qu'ils ont appris à l'école plutôt qu'à la mesure dans laquelle ils ont assimilé des matières spécifiques(1). L'enquête PISA ne cherche pas simplement à évaluer la faculté des élèves à reproduire ce qu'ils ont appris, mais vise aussi à déterminer dans quelle mesure ils sont capables d'utiliser leurs connaissances dans des situations qui ne sont pas nécessairement en rapport avec l'école. En dix ans, ce programme est devenu la référence mondiale dans le domaine de l'évaluation de la qualité, de l'équité et de l'efficience des systèmes d'éducation. Les décideurs du monde entier utilisent ces résultats pour comparer les connaissances et compétences de leurs élèves à celles des élèves des autres pays pour fixer des objectifs chiffrés d'amélioration. Quelque 65 pays et économies, dont les 34 pays membres de l'OCDE, ont pris part à l'évaluation PISA 2012, ce qui représente plus de 80% de l'économie mondiale. Au total, quelque 510 000 élèves dont l'âge est compris entre 15 ans et 16 ans et qui sont représentatifs de quelque 28 millions d'élèves scolarisés dans 65 pays ont passé les épreuves en 2012. Les élèves asiatiques de Shanghai, de Hong-Kong, de Singapour, de Corée du sud et du japon sortent du lot en occupant les 5 premières places du classement général, devançant de loin leurs compères européens et américains à toutes les épreuves (mathématiques, compréhension de l'écrit et culture scientifique). Pour les pays arabes, seuls les EAU, la Tunisie, la Jordanie et le Qatar ont pris part à l'enquête du PISA 2012.
1) - Résultats du PISA 2012. Publication de l'OCDE.