La polyclinique de la commune de Boudjima, à 20 km au nord de Tizi Ouzou, fait l'objet d'infiltration d'eaux usées qui se déversent dans la salle d'attente des malades. Cette situation, inquiétante pour la santé des malades, perdure depuis un mois. Elle représente une réelle menace pour les patients et pour le personnel médical dans cet établissement sanitaire. Une source locale nous fera savoir que le directeur de wilaya de la santé publique (DSP) a été saisi de ce problème lors de sa visite sur les lieux il y a de cela 20 jours. Il avait instruit le directeur de l'établissement public de santé de proximité (EPSP) de Ouaguenoun de procéder aux travaux de réparation des conduites à l'origine des fuites d'eaux usées. Mais à ce jour, ajoute notre source, rien n'a été fait dans ce sens. Cette structure, élevée depuis 2008 au rang de polyclinique, fait encore face à de multiples autres problèmes : manque de vaccins et de matériel médical, absence de véhicule de service et surtout d'ambulance, impérative dans l'acheminement d'urgence de cas de malades ou de blessés graves. Cette situation contraint même le personnel médical à s'approvisionner en médicaments et autres vaccins de première nécessité à l'aide de véhicules personnels de médecins ou d'employés. De plus, n'ayant pas été raccordée au réseau AEP, la polyclinique est approvisionnée en eau par les services de l'APC à l'aide de citerne. En outre, les habitants des villages Imsalithen et Agouni Oufekkous, relèvent le manque de médecins dans les unités de soins de leurs localités. Pour une simple consultation, les patients et leurs familles dans ces villages doivent parcourir des kilomètres en se rendant auprès de structures médicales de localités voisines.