Des milliers de citoyens ayant l'habitude de voyager à bord des trains n'ont pas pu rallier leurs destinations durant ces dernières 48 heures en raison de la fermeture de la voie ferrée par des habitants de Reghaïa, à l'est de la capitale. Le trafic ferroviaire entre Alger et les villes de l'est du pays est paralysé depuis lundi, ce qui a, certainement, causé un énorme préjudice financier à la SNTF. Les manifestants réclament l'annulation du projet de réalisation du Centre d'enfouissement technique (CET), prévu sur une importante surface agricole et près des cités d'habitation et des édifices publics se trouvant entre Réghaïa et Boudouaou. La route, qui relie les deux localités, a été fermée à l'aide de pneus brûlés et des blocs de pierre durant toute la journée d'hier, ce qui a provoqué d'énormes bouchons. Des heurts ont éclaté près de Hai Mohamed El Bey entre les manifestants et les forces antiémeute de la Gendarmerie nationale. Hier en fin d'après-midi, aucun responsable ne s'est déplacé sur le lieu de la protestation pour calmer les manifestants et permettre la circulation des trains à nouveau. Comme à l'accoutumée, ce sont les voyageurs qui payent les frais de la démission des autorités et le mépris dont elles font généralement preuve pour répondre aux préoccupations de ceux qui recourent au blocage de la voie publique pour se faire entendre. En effet, des milliers de citoyens ont dû faire un parcours du combattant pour rejoindre leur lieu de travail ou regagner leur domicile le soir. Les trains électriques assurant la desserte Alger-Thénia s'arrêtaient à la gare de Reghaïa alors que ceux en provenance de l'est du pays déposaient les voyageurs à Thénia.