Hier, pour le deuxième jour consécutif, des milliers d'habitués du train de la banlieue Est d'Alger (Thenia) n'ont pu emprunter ce transport et ce, en raison du blocage de la voie ferrée par des citoyens en colère à Réghaia. Des habitants de la Cité Hai El-Kerrouche, qui, pour protester contre un projet d'implantation dans leur quartier d'un centre d'enfouissement technique (CET), n'ont pas trouvé mieux que d'endommager une bonne partie des rails sur l'axe Rouiba-Reghaïa. Les gendarmes ont même fait usage de gaz lacrymogènes afin de disperser les protestataires. En vain. Du côté des voyageurs «pris en otage», l'incompréhension et surtout l'ire se lisait sur tous les visages qualifiant la situation d'inadmissible. En attendant que le problème soit résolu «éventuellement aujourd'hui mercredi, après la pose de nouveaux rails», selon les affirmations d'un agent SNTF pris, lui aussi, au dépourvu, on ne peut occulter le calvaire vécu hier par des milliers d'automobilistes bloqués, eux également, à l'entrée Ouest de la ville de Reghaïa. Une file interminable de véhicules commençait déjà à se former non loin de l'Etablissement nationale de contrôle automobile (ENACTA) de Rouiba dès 16h. La meilleure alternative était de «fuir» via l'autoroute. En somme, le trajet Alger - Boumerdès, nous l'avons parcouru en...3h30.