Le syndicat des corps communs de santé publique affiliés à l'UGTA conteste l'accord conclu entre le ministère de la Santé et le Syndicat autonome des corps commun de la santé. Son coordinateur national, Mounir Betraoui, considère cet accord comme étant de la poudre aux yeux. Ce syndicaliste annonce par la même qu'une rencontre entre le syndicat qu'il représente et la tutelle est prévue pour le début de la semaine prochaine. Pour rappel, il est question de l'intégration de 24 500 travailleurs appartenant aux corps communs de la santé ainsi que la généralisation de la prime de contagion. Chose toujours pas concrétisée sur le terrain, d'après ce syndicaliste. Ainsi, M. Betraoui a mis en garde contre la colère de cette catégorie de travailleurs. Ce syndicaliste n'écarte pas le recours à la protestation dans le cas où le ministère de la Santé ne prendrait pas au sérieux leurs doléances. «Ça va exploser et personne ne pourra l'arrêter cette fois-ci», avertit Mounir Betraoui. Au sujet de l'annonce de l'intégration des contractuels des corps communs de la santé, ce syndicaliste considère que «cette annonce est motivée par la campagne électorale qui ne dit pas son nom». C'est la raison pour laquelle M. Betraoui alerte les travailleurs du secteur des corps communs pour qu'ils soient vigilants face aux effets d'annonce. Il convient de rappeler que les corps communs de la santé comme leurs confrères des autres secteurs ont eu recours à maintes reprises à la protestation pour faire valoir leurs droits. Ils réclament un statut qui puisse reconnaître leurs efforts et qui les protègent de toutes sortes d'exploitation. Ils ont tenu des sit-in et des grèves à plusieurs reprises sans pour autant voir leurs doléances concrétisées. Lors de leur dernière assemblée générale, les corps communs de la santé ont même réclamé la révision du statut général de la Fonction publique, en demandant la création de la Fonction publique hospitalière.