Les corps communs de la santé appellent à la révision du système de la Fonction publique et à la création des fonctions publiques par secteurs. Les travailleurs et syndicalistes des corps communs de la santé ont formulé hier, lors d'une assemblée générale tenue au siège de l'UGTA, leur volonté d'assister, dès la prochaine tripartite sociale prévue pour la deuxième quinzaine de décembre, à la création de la «fonction publique hospitalière». Actuellement, le sort de cette catégorie de travailleurs est lié à celui des corps communs de différents secteurs qui peinent à s'organiser afin de lutter ensemble pour un statut particulier. La fonction publique hospitalière permettra aux travailleurs de la santé d'avoir un statut indépendamment des corps communs des autres secteurs. «C'est de cette manière que nous pourrons revendiquer toutes les indemnités spécifiques à notre fonction, notamment la prime de contagion», souligne Mounir Betraoui, secrétaire général de la Coordination nationale des corps communs de la santé, qui s'est montré très confiant quant aux suites à réserver à cette requête. Mounir Betraoui compte beaucoup sur l'appui de Abdelmadjid Sidi Saïd, secrétaire général de l'UGTA, lors de la prochaine tripartite pour faire avancer ce dossier. A l'occasion, ce syndicaliste réitère la revendication des corps communs de la santé concernant la prime de contagion ainsi que l'abolition de l'article 87 bis du code du travail. Pour rappel, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale s'est déjà exprimé sur cette question. Ce dernier a souligné la volonté des autorités de réviser certains aspects de cet article. Mais il n'est pas question de le supprimer. Dans le cas où il n'aura pas d'écho favorable, M. Betraoui n'écarte pas le recours à la protestation. Il demande également au ministre de la Santé de prendre en considération les doléances des syndicats. Pour rappel, le ministre de la Santé s'est montré intransigeant quant aux personnels médicaux qui ne prennent pas en charge les malades. Il a même opté pour la radiation des responsables des hôpitaux. Mais le représentant des corps communs pose le problème autrement : il faut que le ministre s'attarde sur les raisons qui empêchent les travailleurs de la santé d'assurer une bonne prise en charge des malades.