Plusieurs localités dans la wilaya de Mascara éprouvent des difficultés en matière de développement. Le village Hnidja, une localité rurale relevant de la commune de Nesmoth et distant d'une cinquantaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya, est l'une de ces régions qui spéculent qu'un intérêt particulier lui soit accordé. En effet, lors de notre déplacement au village de Hnidja, dans l'après-midi de ce dimanche 8 décembre 2013, un septuagénaire, K. Abdelkader, nous lancera : «S'il vous plaît, aidez-nous à faire sortir le douar Hnidja de l'anonymat. Toutes nos tentatives pour attirer la compassion des pouvoirs publics sur la situation déplorable dans laquelle se trouve notre village se sont révélées vaines.» Les problèmes dans lesquels patauge Hnidja sont nombreux et variés, allant de l'absence flagrante de l'aménagement urbain au réseau d'assainissement qui fait défaut dans une importante partie du village en passant par le manque de transport urbain et l'état de la route menant au village s'est détérioré au point qu'elle est devenue impraticable. «Certains responsables qui ont visité notre douar, il y a plus de six mois, nous ont fait des promesses mais rien de concret n'a été fait à ce jour», nous exprimera, A. Abdelkader, 68 ans. L'inscription d'une opération d'aménagement urbain au douar Hnidja demeure l'une des préoccupations majeures des habitants. Les eaux usées se dégagent des fosses septiques près desquelles jouent des enfants. «Le transport urbain fait défaut», témoigne A. Boualam, 75 ans. «Les transporteurs refusent d'emprunter le chemin reliant Hnidjaa Nesmoth et celui reliant le village au douar d'El-Malah qui est entièrement dégradé», nous dit-on. Au sujet du chemin reliant El-Malah à Hnidja, les citoyens des deux localités n'ont pas hésité à manifester leur mécontentement quant au refus des pouvoirs publics de le prendre en charge. N. Morsli, 60 ans, lance un appel au directeur de la santé. «Nous sommes des campagnards qui préservent les us et les coutumes, raison pour laquelle nous réclamons la mise en place une infirmière pour nos femmes au niveau du centre de soins de notre douar». «La collecte des ordures se fait rarement dans certains endroits et nullement dans d'autres», a-t-on constaté. L'éclairage public fait défaut et les enfants ont besoin d'une aire de jeu».