Les habitants du petit village de Drania, hameau accroché aux pentes de Djebel d'Ammi Moussa, sur les hauteurs de Relizane, sont revenus, hier, à la charge pour dénoncer «la situation déplorable de leur village en ces dures journées d'été ainsi que le silence des autorités». Alors qu'il se rendait au siège du secteur urbain d'Ammi Moussa pour «rappeler aux autorités de la commune les promesses faites il y a plus d'un mois et demi, en l'occurrence celle de prendre en charge leurs problèmes d'eau et d'assainissement, d'éclairage public et, surtout, de l'école du village, le président de l'association dudit village nous a déclaré qu' «aucune de ces promesses n'a été tenue». Il dira qu'il vient d'être chargé par les habitants d'une mission de dernier recours auprès du délégué du secteur avant que ces derniers « ne passent à une autre étape pour faire aboutir leurs revendications». «Ils sont très en colère et à bout de patience», a déclaré le président. « Les dures conditions de vie dans notre village, situé en haute altitude et où le froid est intense parce que souvent couvert de neige ont poussé les habitants à bout», a-t-il expliqué. Et d'ajouter : «Dans ces conditions, la route devient impraticable, isolant davantage la population. Par ailleurs, nous n'avons pratiquement pas d'eau parce que les puits aménagés dans ce douar ont tous été pollués par les fosses septiques aménagées par les riverains. Il faut dire que Drania est un village isolé, oublié, qui n'a pas de route, ni de rues et pour tout dire, nous vivons en marge du développement humain». Avec un ras-le-bol évident, notre interlocuteur décrit de façon particulière la situation des villageois. Contacté par nos soins, les élus et les responsables des directions techniques ont insisté sur la prise en charge des besoins des habitants de cette localité pour très prochainement.