Les avaloirs destinés à évacuer les eaux dans les différentes localités de la capitale disparaissent à vue d'œil. Cette information nous a été confirmée par une source proche du service de l'urbanisme de la wilaya d'Alger qui précise qu'« une centaine d'avaloirs disparaît chaque année au niveau de la capitale ». La même source précise, à ce propos, que « la wilaya d'Alger, intra-muros, compte officiellement 15 000 avaloirs. Ce chiffre qui date de quelques années a sensiblement baissé, d'autant que de nombreuses nouvelles cités ne comptent aucun avaloir ». De façon générale, les avaloirs de la capitale disparaissent pour deux raisons. « Bien souvent les entreprises chargées de goudronner la chaussée bouchent les avaloirs lors des travaux », explique notre source. Et d'ajouter : « Les particuliers sont également à l'origine de la disparition d'un certain nombre d'avaloirs. » Certains commerçants, qui estiment que l'existence d'un avaloir à proximité de leurs magasins représente une « gêne » pour les clients, n'hésitent pas à les recouvrir de ciment. On nous informe, par ailleurs, que des grilles d'avaloirs sont tout simplement volées. « Nous avons des raisons de croire que certaines entreprises privées de travaux publics volent les avaloirs pour les installer dans d'autres endroits ou alors les achètent à des prix dérisoires aux personnes qui les ont volées. Il faut savoir aussi que le coût d'installation d'une grille d'avaloir peut atteindre 10 000 DA », explique la même source. Ce qui rend les choses encore plus compliquées, c'est l'absence d'un service communal spécialisé exclusivement dans le recensement du mobilier urbain. « Aujourd'hui, les communes de la capitale ne disposent pas d'information détaillée en rapport avec le nombre d'avaloirs et leur position », assure notre source. Celle-ci indique, en outre, que « l'existence d'une police de la voierie est nécessaire pour éviter ce genre de phénomène. Tant que cette police n'existe pas, toutes sortes de dépassements peuvent se produire ».