Les protestataires veulent attirer l'attention des autorités pour que celles-ci «daignent examiner leur situation très précaire». L'accès principal de la commune de Sidi Chahmi a été coupé hier à la circulation par des citoyens et citoyennes habitant le bidonville dit «Bina faoudaoui». Par cette action, les protestataires voulaient attirer l'attention des autorités locales pour que celles-ci «daignent examiner leur situation très précaire et qui ne cesse de se prolonger», selon ce qui a été déclaré sur les lieux. Il faut noter que durant le sit-in observé par les protestataires devant les grosses pierres et pneus usagers dressés de bout en bout de la largeur de la route, aucun acte de vandalisme ou d'incivilité n'a été commis. Cette action n'a pas été déclenchée suite à un quelconque affichage de listes de bénéficiaires de logements comme c'était le cas il y a une semaine dans la commune voisine El Braya (3 km seulement séparent les deux collectivités locales). Elle a été décidée spontanément par les occupants des habitations précaires situées justement à l'entrée de la commune. L'affichage des listes a eu lieu en janvier 2013 suite auquel 580 logements sociaux ont été distribués à leurs bénéficiaires après les procédures d'usage des recours, nous a affirmé le secrétaire général de l'APC de Sidi Chahmi. Hier, jusqu'à 11 heures et demi du matin, la route était toujours coupée au moment même ou le chef de la daïra d'Es Senia tenait une réunion avec un bon nombre d'habitants et de protestataires dont l'écrasante majorité était composée de femmes, avons-nous constaté.